Pourquoi Luz de Maria de Bonilla? Ce qui suit est adaptĂ© du livre le plus vendu, L'AVERTISSEMENT TĂ©moignages et prophĂ©ties de l'illumination de la conscience. Luz de MarĂa de Bonilla est une mystique catholique, stigmatiste, Ă©pouse, mĂšre, augustinienne du troisiĂšme ordre et prophĂšte du Costa Rica, rĂ©sidant actuellement en Argentine. Elle a grandi dans un foyer trĂšs religieux avec une grande dĂ©votion Ă l'Eucharistie et, enfant, elle a connu les visites cĂ©lestes de son ange gardien et de la Sainte MĂšre, qu'elle considĂ©rait comme ses compagnes et ses confidentes. En 1990, elle a reçu une guĂ©rison miraculeuse d'une maladie, coĂŻncidant Ă la fois avec une visite de la Sainte MĂšre et un nouvel appel plus public Ă partager ses expĂ©riences mystiques. BientĂŽt, elle tomberait dans une extase profonde non seulement en prĂ©sence de sa famille - son mari et ses huit enfants, mais aussi de personnes proches d'elle qui se sont rassemblĂ©es pour prier; et, Ă leur tour, ils ont formĂ© un cĂ©nacle de priĂšre, qui l'accompagne Ă ce jour. AprĂšs des annĂ©es Ă s'abandonner Ă la volontĂ© de Dieu, Luz de MarĂa a commencĂ© Ă souffrir la douleur de la Croix, qu'elle porte dans son corps et son Ăąme. Ce premier Ă©vĂ©nement s'est produit, elle a partagĂ©, le Vendredi Saint Notre Seigneur m'a demandĂ© si je voulais participer Ă ses souffrances. J'ai rĂ©pondu par l'affirmative, puis aprĂšs une journĂ©e de priĂšre continue, cette nuit-lĂ , le Christ m'est apparu sur la croix et a partagĂ© ses blessures. C'Ă©tait une douleur indescriptible, bien que je sache que si douloureuse qu'elle soit, ce n'est pas la totalitĂ© de la douleur que le Christ continue de souffrir pour l'humanitĂ©. » Revelamos Quen Es la Vidente Luz de MarĂa», Foros de la Virgen MarĂa, consultĂ© le 13 juillet 2019, C'est le 19 mars 1992 que la Sainte Vierge a commencĂ© Ă parler rĂ©guliĂšrement Ă Luz de MarĂa. Depuis lors, elle a surtout reçu deux messages par semaine et Ă l'occasion, un seul. Les messages Ă©taient Ă l'origine des locutions internes, suivis des visions de Marie, venue dĂ©crire la mission de Luz de MarĂa. "Je n'avais jamais vu autant de beautĂ©", Luz a dit de l'apparition de Mary. C'est quelque chose auquel vous ne pouvez jamais vous habituer. Chaque fois, c'est comme la premiĂšre. » Plusieurs mois plus tard, Marie et Saint Michel Archange l'ont prĂ©sentĂ©e Ă Notre Seigneur dans une vision, et avec le temps, JĂ©sus et Marie lui parleraient des Ă©vĂ©nements Ă venir, comme l'Avertissement. Les messages sont passĂ©s du privĂ© au public, et par ordre divin, elle doit les communiquer au monde. De nombreuses prophĂ©ties que Luz de MarĂa a reçues ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© accomplies, notamment l'attaque contre les tours jumelles de New York, qui lui a Ă©tĂ© annoncĂ©e huit jours Ă l'avance. Dans les messages, JĂ©sus et Marie expriment leur profonde tristesse devant la dĂ©sobĂ©issance de l'homme Ă la loi divine, qui l'a conduit Ă s'aligner sur le mal et Ă agir contre Dieu. Ils avertissent le monde des tribulations Ă venir le communisme et son apogĂ©e; la guerre et l'utilisation d'armes nuclĂ©aires; la pollution, la famine et les flĂ©aux; rĂ©volution, troubles sociaux et dĂ©pravation morale; un schisme dans l'Ăglise; la chute de l'Ă©conomie mondiale; l'apparence publique et la domination mondiale de l'antĂ©christ; l'accomplissement de l'Avertissement, du Miracle et des chĂątiments; la chute d'un astĂ©roĂŻde et le changement de gĂ©ographie terrestre, entre autres messages. Tout cela n'est pas pour effrayer, mais pour pousser l'homme Ă tourner son regard vers Dieu. Tous les messages de Dieu ne sont pas des calamitĂ©s. Il y a aussi des proclamations de la rĂ©surgence de la vraie foi, de l'unitĂ© du peuple de Dieu, du Triomphe du CĆur ImmaculĂ© de Marie et du Triomphe final du Christ, Roi de l'Univers, quand il n'y aura plus de divisions, et nous serons un seul peuple sous le Seul Dieu. Le pĂšre JosĂ© MarĂa Fernandez Rojas est restĂ© aux cĂŽtĂ©s de Luz de MarĂa en tant que confesseur depuis le dĂ©but de ses locutions et visions, et deux prĂȘtres travaillent avec elle en permanence. Les messages qu'elle reçoit sont des enregistrements audio de deux personnes puis transcrits par une religieuse. Un prĂȘtre corrige l'orthographe, puis un autre examine les messages avant de les tĂ©lĂ©charger sur le site Web, Ă partager avec le monde. Les messages ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s dans un livre intitulĂ©, Ton Royaume Vienset le 19 mars 2017, Juan Abelardo Mata Guevara, SDB, Ă©vĂȘque titulaire d'EstelĂ, au Nicaragua, leur a accordĂ© l'Imprimatur de l'Ăglise. Sa lettre a commencĂ© EstelĂ, Nicaragua, AnnĂ©e de Notre Seigneur, 19 mars 2017 SolennitĂ© du patriarche Saint Joseph Les volumes qui contiennent LA RĂVĂLATION PRIVĂE» du ciel, donnĂ©s Ă Luz de MarĂa de l'annĂ©e 2009 Ă nos jours, m'ont Ă©tĂ© donnĂ©s pour l'approbation ecclĂ©siastique respective. J'ai revu avec foi et intĂ©rĂȘt ces volumes intitulĂ©s THY KINGDOM COME, et j'en suis venu Ă la conclusion qu'ils sont un appel Ă l'humanitĂ© pour retourner sur le chemin qui mĂšne Ă la vie Ă©ternelle, et que ces messages sont une exhortation du ciel en ces temps dans lequel l'homme doit faire attention Ă ne pas s'Ă©loigner de la Parole divine. Dans chaque rĂ©vĂ©lation donnĂ©e Ă Luz de MarĂa, Notre Seigneur JĂ©sus-Christ et la Bienheureuse Vierge Marie guident les Ă©tapes, le travail et les actions du peuple de Dieu en ces temps oĂč l'humanitĂ© a besoin de revenir aux enseignements contenus dans les Saintes Ăcritures. Les messages dans ces volumes sont un traitĂ© de spiritualitĂ©, de sagesse divine et de morale pour ceux qui les accueillent avec foi et humilitĂ©, je vous les recommande donc de lire, mĂ©diter et mettre en pratique. JE DĂCLARE que je n'ai trouvĂ© aucune erreur doctrinale qui porte atteinte Ă la foi, Ă la moralitĂ© et aux bonnes habitudes, pour laquelle j'accorde Ă ces publications l'IMPRIMATUR. Avec ma bĂ©nĂ©diction, j'exprime mes meilleurs vĆux pour que les Paroles du ciel» contenues ici rĂ©sonnent dans chaque crĂ©ature de bonne volontĂ©. Je demande Ă la Vierge Marie, MĂšre de Dieu et Notre MĂšre, d'intercĂ©der pour nous afin que la volontĂ© de Dieu s'accomplisse ". . . sur Terre comme au ciel Mt 6, 10. » IMPRIMATUR Juan Abelardo Mata Guevara, SDB ĂvĂȘque en chef d'EstelĂ, Nicaragua Ci-dessous est une prĂ©sentation donnĂ©e par Luz de MarĂa dans la cathĂ©drale d'Esteril au Nicaragua, avec une introduction donnĂ©e par Mgr Juan Abelardo Mata qui lui a accordĂ© l'Imprimatur Cliquez ici pour voir la vidĂ©o. En effet, un consensus international semble s'ĂȘtre dĂ©gagĂ© selon lequel les messages de Luz de Maria de Bonilla mĂ©ritent d'ĂȘtre pris en considĂ©ration. Il y a plusieurs raisons Ă cela, qui peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©es comme suit âą Le Imprimatur de l'Ăglise catholique, accordĂ© par l'Ă©vĂȘque Juan Abelardo Mata Guevara d'Esteril en 2017 aux Ă©crits de Luz de Maria aprĂšs 2009, ainsi qu'une dĂ©claration personnelle affirmant sa croyance en leur origine surnaturelle. âą Le contenu thĂ©ologique et la pĂ©dagogie constamment Ă©levĂ©s de ces messages et dĂ©votions. âą Le fait que bon nombre des Ă©vĂ©nements prĂ©vus dans ces messages explosions volcaniques dans des endroits spĂ©cifiques, attaques terroristes dans des endroits particuliers, comme Paris se sont dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©s avec une grande prĂ©cision. âą La convergence Ă©troite et dĂ©taillĂ©e, sans soupçon de plagiat, avec des messages provenant d'autres sources sĂ©rieuses dont Luz de Maria semble avoir personnellement ignorĂ© comme le pĂšre Michel Rodrigue et les visionnaires Ă Heede, en Allemagne, Ă l'Ă©poque du troisiĂšme Reich. âą L'existence d'un nombre considĂ©rable de phĂ©nomĂšnes mystiques en cours accompagnant Luz de Maria stigmatisation, crucifix saignant en sa prĂ©sence, images religieuses dĂ©gageant du pĂ©trole. Parfois, ils sont en prĂ©sence de tĂ©moins pour lesquels nous avons des preuves vidĂ©o voir ici. Pour en savoir plus sur Luz de Maria de Bonilla, voir le livre, L'AVERTISSEMENT TĂ©moignages et prophĂ©ties de l'illumination de la conscience.
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L'athĂ©e pourrait se sentir bien seul sur la Terre, quand il regarde les millions de personnes se prosterner Ă l'annonce de l'Ă©lection d'un nouveau pape, quand il entend en rĂ©plique les reprĂ©sentants d'autres religions proclamer que celles-ci seules dĂ©tiennent la vĂ©ritĂ©. L'islam est de celles qui vont le plus loin en ce sens. Ses textes affirment que ceux qui ne croient pas Ă leur vĂ©ritĂ© n'ont pas leur place sur cette mĂȘme Terre et mĂ©ritent la mort. Mais qu'est-ce exactement qu'ĂȘtre athĂ©e ? Est-ce ne croire Ă rien ? L'athĂ©e, dans la dĂ©finition courante du terme, ne croit pas Ă l'existence d'entitĂ©s extra-matĂ©rielles susceptibles d'interagir avec le monde matĂ©riel, quels que soient les noms par lesquels on les dĂ©signe, dieux, esprits, forces surnaturelles. Il ne dit pas je ne sais pas » comme l'agnostique, mais plus radicalement je suis persuadĂ© que cela n'est pas ». Le nouveau pape François en a surpris plus d'un, mĂȘme parmi les catholiques, en rappelant qu'il fallait croire, non seulement en Dieu, mais au Diable. L'athĂ©e ne refuse pas d'admettre que certains actes relĂšvent de ce que la morale commune considĂšre comme le Bien, et certains autres de ce qu'elle considĂšre comme le Mal. Mais il a depuis longtemps abandonnĂ© cette croyance venue du fond des Ăąges selon laquelle des entitĂ©s rĂ©elles, fussent-elles spirituelles, dieux ou diables, pourraient les incarner. Ceci ne veut pas dire que l'athĂ©e ne croit Ă rien. Etant gĂ©nĂ©ralement un scientifique, ou de culture scientifique, il admet volontiers la justesse de ce qu'affirment la plupart des anthropologues, selon quoi les humains ne peuvent pas se construire et agir Ă l'Ă©cart de toute croyance, comme Ă l'Ă©cart des rituels sociaux par lesquels celles-ci se manifestent. Il s'agit sans doute du produit de contraintes cognitives qui se sont construites dĂšs les premiers millĂ©naires de l'hominisation, qui prĂ©existent peut-ĂȘtre mĂȘme au sein de certaines espĂšces animales. Il serait donc impensable de prĂ©tendre s'en affranchir, Ă titre individuel ou social. Par contre, un travail critique s'impose. L'athĂ©isme consiste en grande partie Ă identifier les croyances, conscientes ou inconscientes, dont mĂȘme les athĂ©es peuvent se trouver porteurs. Les analyser de façon philosophique, pour les faire entrer si possible dans la sphĂšre de la rationalitĂ© scientifique, constitue un devoir pour tout athĂ©e. Il ne s'agit pas de croire avec la foi du charbonnier, selon l'expression, mais sue le mode raisonnĂ©, introduit en Europe par le siĂšcle dit des LumiĂšres.. Un tel travail relĂšve en principe de la sociologie, c'est-Ă -dire de l'Ă©tude objective. Mais inĂ©vitablement, il relĂšve aussi de l'introspection. Autrement dit, un athĂ©e conscient de l'ĂȘtre ne peut pas ne pas se demander Ă quoi il croit lui-mĂȘme, et en quoi d'ailleurs ces croyances sont supĂ©rieures en qualitĂ© Ă celles dont il constate la prĂ©sence chez les autres humains et qu'il se refuse Ă partager. Les rĂ©ponses que les athĂ©es donnent Ă cet examen de conscience », tout au moins dans les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes, sont gĂ©nĂ©ralement connues. Evoquons les principales d'entre elles. Le Je L'athĂ©e croit d'abord en lui-mĂȘme, autrement dit Ă l'existence d'un Je le personnifiant, lui et ses valeurs, un Je dont il s'efforce de prĂ©server l'existence Ă travers les vicissitudes de l'existence. Les sciences cognitives considĂšrent pour la plupart que ce Je est une illusion. Mais l'athĂ©e fut-il scientifique, refuse en gĂ©nĂ©ral de les suivre, tout au moins en ce qui le concerne. L'amour L'athĂ©e croit aussi Ă l'amour, amour d'abord pour telles personnes bien prĂ©cises avec lesquelles il entretient des relations de grande intensitĂ©, Amour ensuite, au delĂ de ce premier cercle, pour ses proches et pour ceux constituant son environnement social familier. Il est rare et plutĂŽt sain que cet amour s'Ă©tende Ă l'humanitĂ© toute entiĂšre, bien plus difficile Ă imaginer, et souvent perçue comme porteuse de menaces. On peut dĂ©finir l'amour comme un attachement trĂšs fort, pouvant dans certains cas extrĂȘmes conduire au sacrifice de son prĂ©cieux Je. Des valeurs transcendantes Au delĂ d'une possibilitĂ© d'amour pour des personnes physiques, l'athĂ©e croit Ă des valeurs morales, intellectuelles ou esthĂ©tiques que l'on dira transcendantes, c'est-Ă -dire suffisamment fortes pour donner un sens Ă son existence toute entiĂšre. Ces valeurs ressemblent dans une certaine mesure aux valeurs religieuses, mais elles portent exclusivement sur des domaines de la vie terrestre. Les plus altruistes concernent la recherche de formes d'organisations sociales et politiques susceptibles d'ĂȘtre amĂ©liorĂ©es par rapport Ă celles aujourd'hui dominantes. Bien que matĂ©rialistes, au sens philosophique du terme c'est-Ă -dire excluant la possibilitĂ© d'atteindre Ă un monde extra-temporel ces valeurs sont inspirĂ©es par une quĂȘte spirituelle, du fait qu'elles impliquent la mise en oeuvre des qualitĂ©s les plus Ă©minentes des esprit, fruits des cerveaux et des corps. La connaissance scientifique Parmi ces valeurs, pour les athĂ©es ayant eu la chance d'acquĂ©rir une culture scientifique, se trouve la recherche d'une connaissance toujours plus complĂšte du monde. DĂ©finissons celle-ci comme la capacitĂ© de construire des reprĂ©sentations ou modĂšles de l'univers qui d'une part aient une portĂ©e intersubjective partageable par des communautĂ©s de chercheurs et qui d'autre part rĂ©sistent Ă l'Ă©preuve de l'expĂ©rience. Ces deux propriĂ©tĂ©s suffiront pour leur confĂ©rer une valeur de vĂ©ritĂ©, vĂ©ritĂ© non pas en soi, absolue et indiscutable, mais vĂ©ritĂ© toujours relative, vĂ©ritĂ© par consĂ©quent toujours Ă©volutive, en fonction de l'avancement des instruments et des contenus cĂ©rĂ©braux. Le point par lequel cette conception de la recherche scientifique diffĂšre profondĂ©ment d'une croyance religieuse est que l'athĂ©e en gĂ©nĂ©ral ne lui fixe pas de limites a priori. Autrement dit il croit que de telles recherches peuvent en principe aboutir Ă des descriptions toujours plus Ă©tendues de l'univers, d'une part, Ă des constructions toujours plus renouvelĂ©es et plus ambitieuses de modĂšles d'univers, d'autre part. Ces modĂšles seront constituĂ©es de composantes physiques et biologico-anthropologiques de plus en plus intriquĂ©es. C'est ainsi que l'athĂ©e de formation scientifique n'exclut pas la possibilitĂ© de dĂ©couvrir Ă terme, dans la galaxie ou au-delĂ , des formes de vie et de conscience encore inconnues. On voit que ces croyances, ancrĂ©es solidement dans le travail de la science, sont autrement plus exaltantes que celles imposĂ©es par les religions, notamment celles dites du Livre. Pour elles, tout a dĂ©jĂ Ă©tĂ© dit par des Ecritures inspirĂ©es d'une relation avec ce qu'elles appellent Dieu. S'en Ă©loigner relĂšve du sacrilĂšge ou pire de la profanation, pouvant mĂ©riter la mort. L'athĂ©e n'envie pas aux croyants de ces religions les certitudes morales qu'ils en tirent, d'autant plus qu'elles s'accompagnent de la peur incessante du blasphĂšme.
L animisme (du latin animus, originairement « esprit », puis « Ăąme ») est la croyance en un esprit, une force vitale, qui anime les ĂȘtres vivants, les objets mais aussi les Ă©lĂ©ments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu'en des gĂ©nies protecteurs 1 . Ces Ăąmes ou ces esprits mystiques, manifestations de dĂ©funts ou de
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 ĂME, subst. de Principe transcendant Ă l' [Dans une perspective relig. ou spiritualiste]1. RELIG. Principe spirituel de crĂ©ation divine, transcendant Ă l'homme auquel il est uni pendant la vie terrestre comme foyer de sa vie religieuse oĂč s'affrontent le Bien et le Mal 1. Il s'agit de chercher, sur les donnĂ©es les plus claires, les traces de Dieu dans l'Ăąme humaine. Si tu n'es pas un saint, tu sais reconnaĂźtre une vie de saint, quand elle t'est prĂ©sentĂ©e. J. MalĂšgue, Augustin ou le MaĂźtre est lĂ ,t. 2, 1933, p. Rien n'est plus caractĂ©ristique, Ă ce point de vue, que les raisons pour lesquelles il [Baudelaire] condamne les perceptions obtenues par le haschich. Les unes tiennent Ă son sens du pĂ©chĂ© et au drame du salut oĂč s'inscrit toute sa vie spirituelle; elles intĂ©ressent l'histoire de son Ăąme. A. BĂ©guin, L'Ăme romantique et le rĂȘve,1939, p. sara, se levant toute droite et les mains jointes. â Mon Ăąme magnifie le Seigneur, parce qu'il m'a fait des choses grandes! P. Claudel, L'Histoire de Tobie et de Sara,1940, III, 1, p. Dieu s'Ă©puise, Ă travers l'Ă©paisseur infinie du temps et de l'espĂšce, pour atteindre l'Ăąme et la sĂ©duire. ... alors Dieu en fait la conquĂȘte. Et quand elle est devenue une chose entiĂšrement Ă lui, il l'abandonne. Il la laisse complĂštement seule. Et elle doit Ă son tour, mais Ă tĂątons, traverser l'Ă©paisseur infinie du temps et de l'espace, Ă la recherche de celui qu'elle aime. C'est ainsi que l'Ăąme refait en sens inverse le voyage qu'a fait Dieu vers elle. Et cela, c'est la croix. S. Weil, La Pesanteur et la grĂące,1943, p. Quand les livres pieux soutiennent que le pĂ©chĂ© tue l'Ăąme, que veulent-ils dire? Ces mots sont vides de sens. Il y a de trĂšs grands pĂ©cheurs qui ont le sentiment de la prĂ©sence de Dieu. Comment l'auraient-ils si l'Ăąme Ă©tait morte? Non, me dit un religieux. L'Ăąme n'est pas morte. C'est une façon de parler inexacte, mais le pĂ©chĂ© crĂ©e un obstacle, et cet obstacle Dieu l'abat quand il lui plaĂźt. » J. Green, Journal,1948, p. En chaque Ăąme Dieu aime et sauve partiellement le monde entier, que cette Ăąme rĂ©sume d'une maniĂšre particuliĂšre et incommunicable. P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. ... je priais longtemps, la tĂȘte dans mes mains; souvent pendant la journĂ©e, j'Ă©levais mon Ăąme Ă Dieu. S. de Beauvoir, MĂ©moires d'une jeune fille rangĂ©e,1958, p. Syntagmes une Ăąme religieuse, chrĂ©tienne, pieuse; sauver, perdre son Ăąme. ,,Une Ăąme rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e par le baptĂȘme. Une Ăąme rachetĂ©e par le sang de JĂ©sus-Christ. Ăme sanctifiĂ©e, illuminĂ©e par la grĂące.`` Ac. 1835-1878.â Charge d'Ăąmes⊠Avoir charge d'Ăąmes[Le suj. dĂ©signe un homme d'Ăglise] Avoir la responsabilitĂ© de la vie spirituelle des fidĂšles, du salut de leur Ăąme 8. ... en dehors de l'action exercĂ©e sur chaque fidĂšle par le prĂȘtre ou le confesseur qui a pris charge de son Ăąme, le principal stimulant de la religion, celui qui opĂšre sur les masses, est le sermon. Le sermon se fait Ă l'Ă©glise ... E. Faral, La Vie quotidienne au temps de saint Louis,1942, p. anal. Avoir la responsabilitĂ© matĂ©rielle et/ou morale d'une ou de plusieurs personnes 9. ... il s'interroge avec sĂ©vĂ©ritĂ© et recueillement sur la portĂ©e philosophique de son Ćuvre; car il se sait responsable, et il ne veut pas que cette foule puisse lui demander compte un jour de ce qu'il lui aura enseignĂ©. Le poĂšte aussi a charge d'Ăąmes. V. Hugo, LucrĂšce Borgia,1833, p. ... ce soir, il avait charge d'Ăąme un ĂȘtre fragile, infiniment prĂ©cieux, lui Ă©tait confiĂ©. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'ĂtĂ© 1914, 1936, p. 555.⊠Vx. BĂ©nĂ©fice Ă , avec charge d'Ăąmes. ,,Celui dont le titulaire est obligĂ© Ă rĂ©sidence, et chargĂ© de travailler en personne au salut des Ăąmes qui lui sont confiĂ©es. Les Ă©vĂȘchĂ©s, les cures sont des bĂ©nĂ©fices avec charge d'Ăąmes.`` Ac. Compl. 1842.Rem. Ăgalement ds Ac. 1835 et 1878, ainsi que ds Besch. 1845.⊠Sur mon Ăąme. Formule de serment. Sur mon salut AttestĂ© ds les dict. du Principe spirituel opposĂ© au corps soumis aux instincts et instrument de corruption 11. Quand le fils de l'homme reviendra sur terre, pensez-vous qu'il y trouve la foi? » L'Ăąme est enlisĂ©e dans la chair. J. Green, Journal,1942, p. Finissons donc de nous dĂ©faire de ce curieux prĂ©jugĂ© que tout ce qui est de l'Ăąme est profond et divin, tout ce qui est du corps, superficiel et bestial. Freud a montrĂ© que les profondeurs » de l'Ăąme abritent aussi les tendances les plus primitives et les plus bestiales, ... On aime Ă se rappeler en psychologie le mot surprenant et si contraire au lieu commun moral, de maĂźtre Eckart, que l'Ăąme a Ă©tĂ© donnĂ©e au corps pour qu'elle soit purifiĂ©e. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. Ce n'Ă©tait pas sa faute s'il la voulait. Son corps d'homme la voulait, mais le corps menait en enfer si on lui cĂ©dait. Ce que voulait son corps, son Ăąme ne le voulait pas. Lui aussi, comme saint Paul, avait une Ă©charde dans la chair, et l'ange de Satan le souffletait. J. Green, MoĂŻra,1950, p. 221.â P. mĂ©ton. [Pour dĂ©signer une pers.] Sainte Ăąme, Ăąme dĂ©vote, Ăąme chrĂ©tienne. ,,C'est une sainte Ăąme, une bonne Ăąme.`` Ac. 1835-1878. 2. Ce mĂȘme principe en tant qu'il est immortel et survit aprĂšs la mort.â Dans la relig. chrĂ©t. 14. Les pĂšres ont Ă©tĂ© de diffĂ©rentes opinions sur l'Ă©tat immĂ©diat de l'Ăąme du juste, aprĂšs sa sĂ©paration d'avec le corps. ... S[aint] Bernard croit qu'elle est reçue dans le ciel, oĂč elle contemple l'humanitĂ© de J. C., mais non sa divinitĂ©, dont elle ne jouira qu'aprĂšs la RĂ©surrection; dans quelques autres endroits de ses sermons, il assure qu'elle entre immĂ©diatement dans la plĂ©nitude du bonheur cĂ©leste; et c'est le sentiment que l'Ăglise paroĂźt avoir adoptĂ©. ... la religion nous enseigne que celui qui nous tira de la poussiĂšre, nous en rappellera une seconde fois, pour comparoĂźtre Ă son tribunal. L'Ă©cole stoĂŻque croyoit, ainsi que les ChrĂ©tiens, Ă l'enfer, au paradis, au purgatoire, et Ă la rĂ©surrection des corps... de Chateaubriand, GĂ©nie du Christianisme,t. 1, 1803, p. â Enfer et paradis! â Cris de dĂ©sespoir! Cris de joie! â BlasphĂšmes des rĂ©prouvĂ©s! Concerts des Ă©lus! â Ămes des morts, semblables aux chĂȘnes de la montagne dĂ©racinĂ©s par les dĂ©mons! Ămes des morts, semblables aux fleurs de la vallĂ©e cueillies par les anges! A. Bertrand, Gaspard de la nuit,1841, p. Ă propos de l'enfer, il me disait qu'il le croyait Ă peu prĂšs vide, mais que la peur de l'enfer avait aidĂ© beaucoup d'Ăąmes Ă se libĂ©rer. Selon lui, Ă la seconde oĂč l'Ăąme se dĂ©tache du corps, dans ce grand dĂ©chirement de l'ĂȘtre, il y aurait un lumiĂšre vive et subite et dans cette seconde d'Ă©blouissement, l'Ăąme aurait Ă faire son choix entre Dieu et le mal. J. Green, Journal,1941, p. Il se crut aveugle, dĂ©jĂ mort. ... Il recommanda son Ăąme Ă Dieu, lĂ©gua quelques petites sommes d'argent Ă divers couvents pour cĂ©lĂ©brer des messes pour le repos de son Ăąme, ... J. GuĂ©henno, Jean-Jacques,En marge des Confessions », 1948, p. Syntagmes l'immortalitĂ©, la survivance, la destinĂ©e de l'Ăąme; les Ăąmes des trĂ©passĂ©s; invoquer les Ăąmes des morts; prier pour le repos, pour le salut de l'Ăąme de qqn.⊠Loc. Devant Dieu soit son Ăąme! Dieu veuille avoir son Ăąme! Dieu ait son Ăąme! ⊠Vx. FĂȘte des Ăąmes, jour des Ăąmes. ,,FĂȘte que l'Ăglise cĂ©lĂšbre annuellement le 2 novembre pour le repos de l'Ăąme des fidĂšles dĂ©funts.`` Besch. 1845. ⊠Les Ăąmes du purgatoire; les Ăąmes bienheureuses celles qui sont au paradis; les Ăąmes damnĂ©es les Ăąmes condamnĂ©es Ă subir les peines de l'enfer 18. La communion est bonne aux bons et mauvaise aux mauvais. Ainsi les Ăąmes damnĂ©es sont au paradis, mais pour elles le paradis est enfer. S. Weil, La Pesanteur et la grĂące,1943, p. pĂ©j. Ătre l'Ăąme damnĂ©e de qqn. Lui ĂȘtre dĂ©vouĂ© corps et Ăąme dans le mal et accomplir aveuglĂ©ment tout ce qu'il ordonne mĂȘme lorsqu'on le rĂ©prouve; mod., exercer une mauvaise influence sur quelqu'un, le pousser dans la voie du mal 19. BientĂŽt le ministre favori est sacrifiĂ©. Ses collĂšgues sont renvoyĂ©s; Ă leur place, sont installĂ©es des Ăąmes damnĂ©es de la cour; et le monarque, poussĂ© hors de son caractĂšre pacifique, prend le ton d'un despote... Marat, Les Pamphlets,Nouvelle dĂ©nonciation contre Necker, 1790, p. Du Peyrou devait bien prendre garde Ă ne pas se fier Ă Coindet, non plus qu'Ă Mmede Verdelin. Coindet Ă©tait un fat et l'Ăąme damnĂ©e de Mmede Verdelin... J. GuĂ©henno, Jean-Jacques,Grandeur et misĂšre d'un esprit, 1952, p. Canada. CriĂ©e pour les Ăąmes. ,,Vente Ă l'enchĂšre dont le produit est employĂ© Ă faire dire des messes pour les Ăąmes du purgatoire.`` Canada 1930. ⊠Vendre, donner son Ăąme au diable, au dĂ©mon. Au Moyen-Ăge. Conclure avec le diable un pacte selon lequel il accorde certains privilĂšges pendant la vie terrestre science, jeunesse, puissance surnaturelle... en Ă©change de la possession et de la damnation Ă©ternelle de l'Ăąme 21. Il y avait une fois un homme qui vendit son Ăąme au diable, et grĂące Ă ses enchantements il gagna en retour le cĆur d'une jeune fille. Et maintenant, gagnĂ© par la puretĂ© de son amour, il crut que par cet amour il serait sauvĂ© et briserait le piĂšge, â mais il comprit combien le diable Ă©tait plus fort... J. Gracq, Un Beau tĂ©nĂ©breux,1945, p. pĂ©j. Vendre son Ăąme au diable. AliĂ©ner sa libertĂ©, sa dignitĂ©... en Ă©change de quelque chose 22. Souvenons-nous de Melmoth, cet admirable emblĂšme. Son Ă©pouvantable souffrance gĂźt dans la disproportion entre ses merveilleuses facultĂ©s, acquises instantanĂ©ment par un pacte satanique, et le milieu oĂč, comme crĂ©ature de Dieu, il est condamnĂ© Ă vivre. ... tout homme qui n'accepte pas les conditions de la vie, vend son Ăąme. Il est facile de saisir le rapport qui existe entre les crĂ©ations sataniques des poĂ«tes et les crĂ©atures vivantes qui se sont vouĂ©es aux excitants. L'homme a voulu ĂȘtre Dieu, et bientĂŽt le voilĂ , en vertu d'une loi morale incontrĂŽlable, tombĂ© plus bas que sa nature rĂ©elle. C'est une Ăąme qui se vend en dĂ©tail. Ch. Baudelaire, Paradis artificiels,Morale, 1860, pp. Encore ne faut-il pas les confondre avec la dĂ©cadence profonde d'une Ă©poque oĂč tant d'hommes sont prĂȘts, pour ne pas mourir, Ă vendre leur Ăąme, leur corps et leur honneur, et parfois l'Ăąme, le corps et l'honneur d'autres qu'eux-mĂȘmes. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 136.â Selon d'autres croyances 24. ... ce bonze japonais Ă la robe jaune, Ă la tĂȘte nue, prĂȘche l'Ă©ternitĂ© des ames, leurs transmigrations successives dans divers corps... de Volney, Les Ruines,1791, p. ... certains sauvages de l'Afrique croient Ă l'immortalitĂ© de l'Ăąme. Sans prĂ©tendre expliquer ce qu'elle devient, ils la croient errante, aprĂšs la mort, dans les broussailles qui environnent leurs bourgades, et la cherchent plusieurs matinĂ©es de suite. Ne la trouvant pas, ils abandonnent cette recherche, et n'y pensent plus. C'est Ă peu prĂšs ce que nos philosophes ont fait, et avaient de meilleur Ă faire. Chamfort, Maximes et pensĂ©es,1794, p. Ce philosophe, et Platon aprĂšs lui, enseignerent que les ames de ceux qui avaient mal vĂ©cu, passaient, aprĂšs leur mort, dans des animaux brutes, afin d'y subir, sous ces diverses formes, le chĂątiment des fautes qu'ils avaient commises, jusqu'Ă ce qu'elles fussent rĂ©intĂ©grĂ©es dans leur premier Ă©tat. Ainsi la mĂ©tempsycose Ă©tait une punition des dieux. Dupuis, AbrĂ©gĂ© de l'origine de tous les cultes,1796, p. Son spiritualisme MmeDambreuse croyait Ă la transmigration des Ăąmes dans les Ă©toiles ne l'empĂȘchait pas de tenir sa caisse admirablement. G. Flaubert, L'Ăducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 240.⊠Le pays des Ăąmes. ,,Le sĂ©jour des morts.`` Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.. ⊠MYTH. GR. Les Ăąmes en peine. Les Ăąmes des morts non ensevelis, condamnĂ©es Ă errer sur les bords du Errer en proie Ă un ennui, une solitude, une inquiĂ©tude... que l'on ne sait comment rompre ou tromper 28. Je me sens si peu en paix avec moi-mĂȘme â tout dĂ©saccordĂ©. Hier, aux heures chaudes de l'aprĂšs-midi, je me suis surpris errant comme une Ăąme en peine dans les couloirs de l'hĂŽtel, incapable de trouver le lieu de mon repos. J. Gracq, Un Beau tĂ©nĂ©breux,1945, p. PHILOS. Ăme du monde, Ăąme de l'univers, Ăąme universelle. Principe, de conception diffĂ©rente suivant les auteurs, qui anime l'univers; en partic., principe ayant les attributs de la divinitĂ©, Dieu 29. ... comme ils appelaient dans les animaux le principe vital et moteur, une ame, un esprit; et comme ils raisonnaient sans cesse par comparaison, surtout par celle de l'ĂȘtre humain, ils donnĂšrent au principe moteur de tout l'univers le nom d'ame, d'intelligence, d'esprit; et Dieu fut l'esprit vital qui, rĂ©pandu dans tous les ĂȘtres, anima le vaste corps du monde. de Volney, Les Ruines,1791, p. ClĂ©anthe, qui regardait l'univers comme Dieu ou comme la cause universelle et improduite de tous les effets, donnait une ame et une intelligence au monde, et c'Ă©tait Ă cette ame intelligente qu'appartenait proprement la divinitĂ©. Dupuis, AbrĂ©gĂ© de l'origine de tous les cultes,1796, p. Des Ăgyptiens qui instruisirent Pythagore jusqu'Ă Leibnitz, et de l'Inde aux Gaules, l'ame universelle fut reconnue par les Zenon, les OrphĂ©e, les Zoroastre, les Marc-AurĂšle, par les mages et les druides. Nombre d'hypothĂšses qui semblent opposĂ©es entre elles, n'en sont que des interprĂ©tations diffĂ©rentes; ... le dieu de Newton, toute action, sentiment, intelligence, et le dieu des chrĂ©tiens, par-tout prĂ©sent et par-tout actif, ne sont que l'ame universelle. On ne peut expliquer que par-lĂ les ames humaines, et le principe gĂ©nĂ©ral qui anime les ĂȘtres organisĂ©s. Ă. de Senancour, RĂȘveries,1799, p. Platon prĂ©tendoit que la divinitĂ© a arrangĂ© le monde, mais qu'elle n'a pu le crĂ©er. Dieu, dit-il, a formĂ© l'univers d'aprĂšs le modĂšle existant de toute Ă©ternitĂ© en lui-mĂȘme. Les objets visibles ne sont que les ombres des idĂ©es de Dieu, seules vĂ©ritables substances. Dieu fit en outre couler un souffle de sa vie dans les ĂȘtres. Il en composa un troisiĂšme principe Ă -la-fois esprit et matiĂšre, et ce principe est appelĂ© l'ame du monde. de Chateaubriand, GĂ©nie du Christianisme, t. 1, 1803, p. Salut, principe et fin de toi-mĂȘme et du monde, Toi qui rends d'un regard l'immensitĂ© fĂ©conde; Ame de l'univers, Dieu, pĂšre, crĂ©ateur, Sous tous ces noms divers je crois en toi, Seigneur; ... A. de Lamartine, MĂ©ditations poĂ©tiques,La PriĂšre, 1820, p. 157.â Dans un cont. panthĂ©iste ou poĂ©tique 34. Heureux donc mille fois le sage qui, s'Ă©levant au-dessus de la fange des passions humaines, ... n'Ă©tudie que l'histoire du ciel, ... jusqu'Ă ce que, accablĂ© de vieillesse, ... il exhale et rejoigne Ă l'Ăąme universelle cette portion qui lui en Ă©tait Ă©chue en partage et que son corps emprisonnait. A. ChĂ©nier, ĂpĂźtres,ĂpĂźtres Ă Bailly, 1794, p. â Ah! bonne terre, prends-moi, toi qui est la mĂšre commune, l'unique source de la vie! toi l'Ă©ternelle, l'immortelle, oĂč circule l'Ăąme du monde, cette sĂšve Ă©pandue jusque dans les pierres, et qui fait des arbres nos grands frĂšres immobiles! ... Oui, je veux me perdre en toi, c'est toi que je sens lĂ , sous mes membres, m'Ă©treignant et m'enflammant, c'est toi seule qui seras dans mon Ćuvre comme la force premiĂšre, le moyen et le but, l'arche immense, oĂč toutes les choses s'animent du souffle de tous les ĂȘtres. Ă. Zola, L'Ćuvre,1886, p. ... je me vois sous les rameaux d'or de l'Ăden assis auprĂšs d'elle et servi par les esprits obĂ©issants. En m'unissant Ă une autre femme, je craindrais de prostituer et de dissiper l'Ăąme du monde qui palpite en moi ». Palpitation d'une Ăąme universelle, divine sous une apparence d'homme, et mariĂ©e depuis l'Ă©ternitĂ© d'avant le monde Ă l'Ăąme rĂ©apparue sous une apparence de femme! Durry, GĂ©rard de Nerval et le mythe,1956, p. Principe immanent Ă l' [Dans les conceptions relig. de l'homme]1. En partic., RELIG. CHRĂT. Principe de vie et de pensĂ©e, attribuĂ© parmi tous les ĂȘtres Ă l'homme seul et qui, uni au corps, constitue l'ĂȘtre humain vivant 37. Hommes pieux, ...; faites-nous comprendre ce que sont ces ĂȘtres abstraits et mĂ©taphysiques que vous appelez Dieu et ame, substances sans matiĂšre, existence sans corps, vies sans organes ni sensations. ... Alors il s'Ă©leva entre les thĂ©ologiens une grande controverse sur Dieu et sur sa nature; sur sa maniĂšre d'agir et de se manifester; sur la nature de l'ame et son union avec le corps; sur son existence avant les organes, ou seulement depuis leur formation; sur la vie future et sur l'autre monde; et chaque secte, chaque Ă©cole, chaque individu, diffĂ©rant sur tous ces points, ... ils tombĂšrent tous dans un labyrinthe inextricable de contradictions. de Volney, Les Ruines,1791, p. Cela n'a point empĂȘchĂ© que les textes que nous venons de rappeler, en particulier ceux de saint Paul, n'aient Ă©tĂ© invoquĂ©s plus d'une fois en faveur de la trichotomie ou doctrine qui regarde l'homme comme composĂ© de trois principes le corps, le principe vital et l'esprit. ... Cependant elle [cette thĂ©orie] ne fut pas longtemps tolĂ©rĂ©e par l'Ăglise. ... Le concile d'ĂphĂšse et le cinquiĂšme concile gĂ©nĂ©ral tenu Ă Constantinople dĂ©clarĂšrent que le Christ avait pris une chair animĂ©e par une Ăąme raisonnable; le concile de Vienne dĂ©finit que l'Ăąme raisonnable anime le corps, .... Bible1912, col. ... la question se pose de savoir quelle est la relation de l'Ăąme aux idĂ©es l'Ăąme Ă©tant conventionnellement dĂ©finie comme sujet de ce devenir, de cette crĂ©ation de soi qui est l'esprit; l'Ăąme serait en quelque sorte la matiĂšre de l'esprit, ce que l'esprit trouve en soi. L'Ăąme apparaĂźt ici comme la base du vouloir, l'esprit comme l'unitĂ© transcendante et achevĂ©e du vouloir ou encore comme une fin idĂ©ale qui se veut elle-mĂȘme et par suite s'affirme comme rĂ©elle l'Ăąme ne serait donc qu'un moment abstrait de ce complexe dynamique et autonome qui est l'esprit, ce moment abstrait Ă©tant seul d'ailleurs pensable comme corrĂ©latif du corps, ou de la machine physique. G. Marcel, Journal mĂ©taphysique,1914-1923, p. Dieu qui pour illuminer l'argile et la rendre capable du paradis et de l'enfer. Y a joint, hors du temps et du lieu par elle-mĂȘme, mais dans un rapport substantiel avec notre chair, Cette Ăąme connaissante en nous qui fait le corps, ainsi qu'un appareil de dĂ©sir Continuellement occupĂ© Ă respirer pour ne pas mourir, Permit, Ă cause du pĂ©chĂ© antique dans l'Ăden, que ce feu inextinguible RestĂąt, pendant que nous rongeons la vieille pomme, lui-mĂȘme sans aucun aliment accessible. P. Claudel, Feuilles de Saints,Sainte ThĂ©rĂšse, 1925, p. ... l'Ăąme », comme rĂ©alitĂ© spĂ©ciale, n'existe pas; ce n'est qu'un mot qui dĂ©signe l'ensemble des reflets, dans le domaine de nos images conscientes, des instincts innombrables de notre corps, ... R. Ruyer, Esquisse d'une philosophie de la structure,1930, p. Ce dont le christianisme affirme la valeur et la pĂ©rennitĂ©, ce n'est pas seulement l'Ăąme, mais l'ĂȘtre concret fait de corps et d'Ăąme que l'on appelle l'homme, parce que c'est l'homme et non pas seulement l'Ăąme que le Christ est venu sauver. Ce que Pascal affirmera au xviiesiĂšcle, les auteurs chrĂ©tiens l'avaient affirmĂ© dĂ©jĂ dĂšs la fin du iieou le dĂ©but du iiiesiĂšcle, et ils avaient marquĂ© avec la mĂȘme force la connexion nĂ©cessaire qui lie Ă la foi en la rĂ©surrection des corps la thĂšse philosophique de l'unitĂ© substantielle du composĂ© humain... Ă. Gilson, L'Esprit de la philosophie mĂ©diĂ©vale,t. 1, 1931, p. Saint Augustin nous dit que l'homme n'est ni une Ăąme Ă part, ni un corps Ă part, mais une Ăąme qui se sert d'un corps. Lorsque nous lui demandons par ailleurs de nous dĂ©finir l'Ăąme en elle-mĂȘme, il rĂ©pond qu'elle est une substance rationnelle apte Ă gouverner le corps ». L'homme n'est donc finalement que son Ăąme ou, si l'on prĂ©fĂšre, c'est l'Ăąme mĂȘme qui est l'homme. Sans doute, saint Augustin ne serait pas entiĂšrement dĂ©sarmĂ© contre ce reproche. Il rĂ©pondrait peut-ĂȘtre qu'une Ăąme n'est Ăąme que si elle a un corps dont elle puisse user et qu'un corps n'est corps que s'il est au service d'une Ăąme, auquel cas, en effet, la dĂ©finition de l'Ăąme seule est Ă©quivalente Ă celle de l'homme tout entier. Ă. Gilson, L'Esprit de la philosophie mĂ©diĂ©vale,t. 1, 1931p. L'Ăąme n'est pas une substance distincte qui vient s'ajouter Ă la mĂ©canique du corps, l'Ăąme est la forme en soi » du corps. R. Ruyer, La Conscience et le corps,1937, p. ... Carus recourt volontiers Ă l'image de la crĂ©ation artistique l'Ćuvre d'art existe, d'une existence intĂ©rieure et complĂšte, dans l'esprit du poĂšte ou du musicien, avant d'ĂȘtre Ćuvre rĂ©alisĂ©e. De mĂȘme l'Ăąme elle existe avant son incarnation dans un corps; mais, d'autre part, elle n'atteint Ă son entier Ă©panouissement que par sa vie dans la nature organique. Et l'Ăąme se dĂ©finit l'idĂ©e divine qui vit d'une existence individuelle dans la nature ». A. BĂ©guin, L'Ăme romantique et le rĂȘve,1939, p. L'alcool prĂȘte Ă tous ces visages jeunes ou vieux une sorte d'Ă©clat, une animation Ă©trange, d'oĂč l'Ăąme est absente. Ils sont vidĂ©s de toute substance spirituelle, en apparence du moins; car l'Ăąme demeure, tout de mĂȘme, garrottĂ©e au plus secret de ces ĂȘtres, bĂąillonnĂ©e. Parfois, elle se libĂšre un sourire fugitif Ă©claire divinement cette jeune figure penchĂ©e sur une Ă©paule, puis s'Ă©teint. F. Mauriac, Journal 2,1937, p. ... nous donnons le nom d'Ăąme Ă ce qui est toujours autre chose sans ĂȘtre jamais chose; l'Ăąme rĂ©sume ce je-ne-sais-quoi d'impalpable, ce reste ou rĂ©sidu invisible que le mĂ©canisme des esprits forts peut bien nĂ©gliger, mais qui manquera toujours pour expliquer totalement la vie et la pensĂ©e. V. JankĂ©lĂ©vitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. Syntagmes l'Ăąme humaine; l'existence, l'origine, la nature, la spiritualitĂ© de l'Ăąme; l'union, les rapports de l'Ăąme et du avec le corps.â Principe de nature spirituelle opposĂ© au corps matĂ©riel 48. Comment ne pas attendre, aprĂšs cela, que des philosophes chrĂ©tiens portent tout leur effort sur la partie spirituelle de l'homme, qui est l'Ăąme, et nĂ©gligent cet Ă©lĂ©ment caduc, opaque Ă la pensĂ©e, aveugle Ă Dieu, qu'est le corps? Pourtant, ... c'est le contraire qui est arrivĂ©. Saint Bonaventure, saint Thomas, Duns Scot, je dirai mĂȘme saint François d'Assise, sont des hommes qui ont chĂ©ri la matiĂšre, respectĂ© leur corps, cĂ©lĂ©brĂ© sa haute dignitĂ© et n'ont jamais voulu sĂ©parer sa destinĂ©e de celle de leur Ăąme. Ă. Gilson, L'Esprit de la philosophie mĂ©diĂ©vale,t. 1, 1931, p. L'Ăąme est une nature qui n'a aucun rapport Ă l'Ă©tendue ni aux dimensions ou autres propriĂ©tĂ©s de la matiĂšre dont le corps est composĂ©. » Passions, 1, 30. Telle est la dĂ©finition que donne Descartes. Avec elle nous voilĂ revenus au dualisme platonicien. Mais d'une maniĂšre qui dĂ©roulera ses consĂ©quences dans une direction diamĂ©tralement opposĂ©e. Bouyer1963.â Corps et Ăąme. Tout entier, totalement. Se donner corps et Ăąme Ă qqn, Ă qqc.; ĂȘtre Ă qqn corps et Ăąme 50. â Cette nuit encore, il a parlĂ© des heures. Il raconte sa vie, posĂ©ment, le vrai et le faux mĂȘlĂ©s, si bien mĂȘlĂ©s que je m'y laisse prendre chaque fois, c'est comme un rĂȘve. ... Oui, Ă ces moments-lĂ , vous ne le croiriez pas, je lui appartiens corps et Ăąme, je veux tout ce qu'il veut, je monterais avec lui sur l'Ă©chafaud. G. Bernanos, Monsieur Ouine,1943, p. Corps et Ăąme » le langage du dĂ©vouement, le plus central de tous, pour dĂ©signer l'acte suprĂȘme dont nous soyons capables, a fondu dans une expression indissociable ces deux termes dont les psychologies formelles ne gardaient que deux abstractions stĂ©riles. Corps et Ăąme, c'est ainsi que l'homme complet avance chaque geste et chaque pensĂ©e. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 114.â Ăme pour Ăąme. ,,Sans rĂ©serve``. ,,RĂ©pondre de qqn corps pour corps et Ăąme pour Ăąme.`` Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.. â Avoir l'Ăąme bien chevillĂ©e au corps. Ătre douĂ© d'une grande rĂ©sistance physique et morale. â Avoir l'Ăąme sur les lĂšvres. Ătre sur le point d' Fam. selon LittrĂ© et Rob.â LittĂ©r. Rendre l'Ăąme. Mourir 52. Que signifie donc ce mot mourir? Quand mourrons nous? â Un homme ne peut en effet ĂȘtre dit mourant ni une fois qu'il est mort ni lorsqu'il est encore vivant. Nul n'est donc mourant s'il n'est vivant, car en cette extrĂ©mitĂ© mĂȘme Ă laquelle sont rĂ©duits ceux que nous disons rendre l'Ăąme, celui que son Ăąme n'a pas encore quittĂ© vit encore. Il est donc tout Ă la fois mourant et vivant, c'est-Ă -dire qu'il s'approche de la mort et s'Ă©loigne de la vie... J. Vuillemin, Essai sur la signification de la mort,1949.â LittĂ©r. Arracher l'Ăąme. ,,Tuer.`` Rob..⊠Fig. ,,Parler Ă un avare de vous aider de son argent, c'est lui arracher l'Ăąme.`` Voir Ă©galement LittrĂ© et Rob.â Corps sans Ăąme. Personne que toute vie semble avoir dĂ©sertĂ©e, la laissant abattue et sans aucune capacitĂ© de rĂ©action. Ătre comme un corps sans Ăąme 53. Elle Ă©tait retournĂ©e Ă l'Ă©glise, elle errait comme un corps sans Ăąme; et, son angoisse devenait si forte, qu'elle ne s'arrĂȘta mĂȘme pas Ă causer. â Je ne peux plus tenir, je vas Ă leur rencontre. Ă. Zola, La Terre,1887, p. Se dit notamment de ,,Celui qui a perdu une personne qui lui Ă©tait chĂšre, qui tenait une grande place dans sa vie. Depuis la mort de sa femme, de son ami, c'est un corps sans Ăąme.`` Ac. t. 1 1932. AttestĂ© ds les autres dictionnaires.⊠P. anal. S'emploie en parlant d'un corps organisĂ© parti, armĂ©e... qui a perdu son animateur, son chef. â Par mĂ©taph. ,,On dit qu'une Ă©toffe n'a que l'Ăąme, quand elle n'a ni consistance, ni soliditĂ©; elle manque de corps.`` GuĂ©rin 1892.Rem. AttestĂ© ds Ac. 1835-1932 ,,fam.``, Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et LittrĂ©.â P. compar. 54. V La constitution est l'ordre intrinsĂšque, et comme l'Ăąme de la sociĂ©tĂ©; l'administration en est l'ordre extrinsĂšque, et peut en ĂȘtre regardĂ©e comme le corps. de Bonald, LĂ©gislation primitive,t. 2, 1802, p. L'ĂȘtre humain apprĂ©hendĂ© dans son essence 55. ... le dĂ©sordre, mais mon ami c'est la belle essence de votre vie mĂȘme! de tout votre ĂȘtre physique et mĂ©taphysique! Mais c'est votre Ăąme Ferdinand! Des millions, des trillions de replis... intriquĂ©s dans la profondeur, dans le gris, tarabiscotĂ©s, plongeants, sous-jacents, Ă©vasifs... illimitables! Voici l'harmonie Ferdinand! toute la nature! une fuite dans l'impondĂ©rable! et pas autre chose! CĂ©line, Mort Ă crĂ©dit,1936, p. 414.â P. mĂ©ton. Personne, en tant qu'ĂȘtre humain vivant; habitant 56. La population entiĂšre de Macao peut ĂȘtre Ă©valuĂ©e Ă vingt mille ames, dont cent Portugais de naissance, sur deux mille mĂ©tis ou Portugais indiens... Voyage de La PĂ©rouse autour du monde,t. 2, 1797, p. Une heure sonna, c'Ă©tait l'heure du cafĂ©, pas une Ăąme ne se montrait aux portes ni aux fenĂȘtres. Ă. Zola, Germinal,1885, p. PHILOS. Principe de vie qui anime l'homme et les ĂȘtres organisĂ©s, animaux et plantes 58. L'ame n'est que le principe vital qui rĂ©sulte des propriĂ©tĂ©s de la matiĂšre, et du jeu des Ă©lĂ©ments dans les corps oĂč ils crĂ©ent un mouvement spontanĂ©. de Volney, Les Ruines,1791, p. Une mĂȘme sorte d'ames, dit Marc-Aurele, a Ă©tĂ© distribuĂ©e Ă tous les animaux qui sont sans raison, et un esprit intelligent Ă tous les ĂȘtres raisonnables... » Dupuis, AbrĂ©gĂ© de l'origine de tous les cultes,1796, p. La grande fiction de la mĂ©tempsycose, rĂ©pandue dans tout l'Orient, tient au dogme de l'ame universelle et de l'homogĂ©nĂ©itĂ© des ames, qui ne different entre elles qu'en apparence, et par la nature des corps auxquels s'unit le feu-principe qui compose leur substance; car les ames des animaux de toute espece, suivant Virgile, sont un Ă©coulement du feu Ă©ther, et la diffĂ©rence des opĂ©rations qu'elles exercent ici bas, ne vient que de celle des vases ou des corps organisĂ©s qui reçoivent cette substance... Dupuis, AbrĂ©gĂ© de l'origine de tous les cultes,1796p. Si nous trouvons en nous quelque rĂ©pugnance Ă croire l'ame matĂ©rielle, ne seroit-ce point, en partie, parce que nous avons de la matiĂšre une idĂ©e trop circonscrite et fausse? ... Mais s'il existe une matiĂšre subtile et active, principe de mouvement, d'organisation et de vie, agent universel de la nature, un feu Ă©lĂ©mentaire, tel que nous en pouvons concevoir une idĂ©e imparfaite d'aprĂšs la subtilitĂ© et la surprenante activitĂ© de la lumiĂšre; alors nous supposerons sans peine que le principe qui meut la nature est aussi celui qui nous anime, et nous aurons levĂ© les principales difficultĂ©s celle entre autres de la diffĂ©rence entre la raison de l'homme et celle des autres ĂȘtres animĂ©s ...; car, l'instinct des animaux opĂšre les fonctions de notre ame, et si nous voyons notre raison s'Ă©lever Ă un degrĂ© supĂ©rieur Ă celle de l'Ă©lĂ©phant et du chien, du moins la conformitĂ© de leurs opĂ©rations plus ou moins parfaites n'annonce nullement une nature essentiellement diffĂ©rente... Ă. de Senancour, RĂȘveries,1799, pp. Ceux qui ont voulu que l'ame fĂ»t une substance particuliĂšre, un ĂȘtre rĂ©el autre qu'une matiĂšre subtile et active, ont Ă©tĂ© rĂ©duits Ă affirmer des assertions contradictoires, ou bien Ă admettre les deux ames, l'une sensitive et l'autre raisonnable; celle-ci absolument spirituelle, mais l'autre matĂ©rielle, afin que l'on conçoive du moins comment nos organes produisent nos sensations. Mais, mĂȘme en adoptant ces deux ames, il restera toujours Ă expliquer comment la pensĂ©e, principe immatĂ©riel, ame raisonnable, est unie Ă la sensibilitĂ©, principe subtil mais matĂ©riel, ame sensitive. Ă. de Senancour, RĂȘveries,1799p. Ce qui est essentiel au corps d'un homme, dit Malebranche aprĂšs Descartes, est une certaine partie du cerveau Ă laquelle l'Ăąme est immĂ©diatement unie ». L'Ăąme est une lumiĂšre enfermĂ©e dans un verre, qu'elle use par son activitĂ©. Les matĂ©rialistes n'y voient qu'un verre lumineux. Brisez le verre, disent-ils, et vous n'y verrez plus rien; brisez le verre, disent les chrĂ©tiens, et vous y verrez beaucoup mieux ». de Bonald, LĂ©gislation primitive,t. 1, 1802, p. Les philosophes anciens avoient senti la nĂ©cessitĂ© d'une cause particuliĂšre excitatrice des mouvements organiques; mais n'ayant pas assez Ă©tudiĂ© la nature, ils l'ont cherchĂ©e hors d'elle; ils ont imaginĂ© une archĂ©-vitale, une Ăąme pĂ©rissable des animaux; en ont mĂȘme aussi attribuĂ© une aux vĂ©gĂ©taux... Lamarck, Philosophie zoologique,t. 2, 1809, p. Depuis le lombric ou ver de terre, tout nu, qui n'a pas l'industrie de se revĂȘtir d'un fourreau, jusqu'Ă Newton, qui forma un systĂšme du monde, nous distinguons cinq genres d'ames l'Ă©lĂ©mentaire, la vĂ©gĂ©tale, l'animale, l'intelligente et la cĂ©leste. Les quatre premiĂšres appartiennent au plus petit insecte, et la cinquiĂšme Ă l'homme seul. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. L'Ăąme, c'est ce qui anime le corps, c'est le principe de la vie individuelle des animaux. Ne m'objectez pas que j'ai pris d'abord pour exemple la graine d'un vĂ©gĂ©tal; vous savez que la philosophie grecque distinguait trois sortes d'Ăąmes l'Ăąme vĂ©gĂ©tale, placĂ©e dans le bas du corps, prĂšs de la terre; l'Ăąme passionnelle ayant son siĂšge dans la poitrine, et l'Ăąme raisonnable, qui rĂ©side dans la tĂȘte, la partie de notre corps la plus voisine du ciel. Ces trois Ăąmes sont associĂ©es dans l'unitĂ© de la personne humaine .... On s'est habituĂ© Ă rĂ©server le nom d'Ăąme Ă la facultĂ© directrice de nous-mĂȘmes, et il faut remonter Ă l'Ă©tymologie pour oser parler de l'Ăąme des animaux et des plantes. Mais ne soyons pas trop aristocrates l'intelligence est partout, mĂȘme dans le rĂšgne inorganique. L. MĂ©nard, RĂȘveries d'un paĂŻen mystique,1876, pp. ... de ce qu'une Ăąme est simple et distincte de la matiĂšre, il ne s'ensuit pas qu'elle soit spirituelle. En effet, les Ăąmes des bĂȘtes sont simples, suivant la doctrine de saint Thomas d'Aquin. NĂ©anmoins elles ne sont point spirituelles, parce qu'elles sont incapables d'opĂ©rations Ă proprement parler intellectuelles, et qu'elles ne sont point immortelles. Bible 1912, col. Tous les biologistes ... se rattachent Ă l'une ou Ă l'autre de ces deux thĂšses. Depuis l'AntiquitĂ©, elles s'affrontent, l'une cherchant Ă rĂ©duire les phĂ©nomĂšnes de la vie aux lois de la chimie, de la physique et de la mĂ©canique, l'autre voulant au contraire les distinguer et les placer sous la dĂ©pendance d'un principe particulier, d'une puissance spĂ©ciale, quel que soit le nom qu'on lui donne, d'Ăąme, d'archĂ©e, de psychĂ©, de mĂ©diateur plastique, d'esprit recteur, de force vitale, ou de propriĂ©tĂ©s vitales » Claude Bernard. J. Rostand, La Vie et ses problĂšmes,1939, pp. 135-136.⊠Dans un contexte poĂ©t. ou panthĂ©iste 69. ... le symbolisme communĂ©ment attribuĂ© Ă Nerval est au vrai un animisme, ou un panthĂ©isme. Le panthĂ©isme moderne » qu'il a saisi dans GĆthe, il y entre en 1845 dans les vers admirables de son credo pythagoricien, frappĂ©s en sentences oĂč passe une frayeur Respecte dans la bĂȘte un esprit agissant Chaque plante est une Ăąme Ă la nature Ă©close; Un mystĂšre d'amour dans le mĂ©tal repose... Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t'Ă©pie Ă la matiĂšre mĂȘme un verbe est attachĂ©... Ne la fais pas servir Ă quelque usage impie! ... Souvent dans l'ĂȘtre obscur habite un dieu cachĂ©. Durry, GĂ©rard de Nerval et le mythe,1956, pp. 54-55.⊠Par mĂ©taph. 70. ... peut-on douter que la chaleur, cette mĂšre des gĂ©nĂ©rations, cette Ăąme matĂ©rielle des corps vivans, ait pu ĂȘtre le principal des moyens qu'emploie directement la nature, pour opĂ©rer sur des matiĂšres appropriĂ©es une Ă©bauche d'organisation, une disposition convenable des parties; en un mot, un acte de vitalisation analogue Ă celui de la fĂ©condation sexuelle? Lamarck, Philosophie zoologique,t. 2, 1809, p. 82.â Fig. Ce qui est ou donne Ă une chose l'Ă©quivalent de ce que l'Ăąme est ou apporte au corps qu'elle habite.⊠Personne chose, idĂ©e... qui anime et dirige une activitĂ©, un groupe, un corps organisĂ©... 71. ... il avait beaucoup plu. Dans les cabarets, on faisait cercle autour de lui, on l'applaudissait. Il Ă©tait la vie, l'Ăąme, le boute-en-train de tout le monde. E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. ... la vĂ©ritĂ© et la vie chrĂ©tienne doivent pĂ©nĂ©trer au dedans de mon activitĂ©, ĂȘtre l'Ăąme vivifiante et rectrice de tout le matĂ©riel de connaissances et de moyens de rĂ©alisation que je mettrai en Ćuvre; ... J. Maritain, Humanisme intĂ©gral,1936, p. Gracian, dĂ©crivant son despejo, parle d'une Ă©minence transcendante sans laquelle toute est fade et qui est la perfection des perfections ». Elle donne sa grĂące Ă la grĂące. Elle est la vie des grandes qualitĂ©s, le souffle des paroles, l'Ăąme des actions, le lustre de toutes les beautĂ©s ... ». N'y a-t-il pas une maĂŻeutique du charme qui facilite la naissance des actions? Comme la charitĂ© selon saint Paul est l'esprit de la lettre et ce qui fait vertueuses les autres vertus, ainsi le charme est l'Ăąme animatrice de la beautĂ© paresseuse, ... V. JankĂ©lĂ©vitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, pp. 97-98.⊠Ce qui constitue l'essence ou est Ă l'origine de quelque chose 74. La maniĂšre dont ces divers renoncements se sont rĂ©alisĂ©s laisse sur la personnalitĂ© une structure rĂ©siduelle; elle se rĂ©pĂ©tera ensuite dans son schĂ©ma essentiel sur tout comportement qui sollicite le sacrifice de la multiplicitĂ© des possibles Ă la soliditĂ© du rĂ©alisĂ©, cette Ăąme de l'action adulte. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. Mais si l'espĂ©rance est l'Ăąme du consentement, c'est le consentement qui lui donne un corps. EspĂ©rance n'est pas illusion. P. RicĆur, Philosophie de la volontĂ©,1949, p. vider de son Ăąme 76. Le jugement ne conquiert ses choix qu'Ă travers une dramatique qui met en jeu toute l'expression du composĂ© humain, depuis l'instinct inconscient jusqu'Ă la fine pointe de l'esprit. Un relĂąchement imperceptible de l'une des forces en jeu, et voilĂ cette vĂ©ritĂ© naissante qui se durcit, se dĂ©forme, se vide de son Ăąme, se dresse contre les vĂ©ritĂ©s complĂ©mentaires, arrive Ă dire le faux sous le vĂȘtement du vrai. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 675.⊠Ce qui donne le sentiment ou l'illusion de la vie 77. VoilĂ les vrais habitants du dĂ©sert et qui en sont l'Ăąme les fourmis travaillant le sable, les carriers travaillant le grĂšs. Les uns et les autres de mĂȘme gĂ©nie, des hommes fourmis en dessus, des fourmis presque hommes en dessous. J. Michelet, L'Insecte,1857, p. Le remuement de la terre, sous son caparaçon de gel ou de neige, il me conseilla d'y prĂȘter l'oreille. L'Ăąme et le corps de la campagne me devinrent si familiers, mon vocabulaire rustique si aisĂ© dans les deux langues, que je pus servir d'interprĂšte dans un camp de remonte... Blanche, Mes modĂšles,1928, p. le domaine de la crĂ©ation de l'Ăąme Ă une matiĂšre. Lui donner l'aspect de la vie. ,,La sculpture donne de l'Ăąme au marbre.`` Ac. 1835-1932. C.â Usuel1. Principe de la pensĂ©e, de l'action, de la sensibilitĂ© ou de la [En parlant d'une seule pers.] Principe et siĂšge de l'activitĂ© psychique, consciente et inconsciente 79. Combien d'idĂ©es dans notre esprit que nous ne saurions exprimer ... Il y a en effet dans les profondeurs de l'Ăąme, ou au fonds de l'homme intĂ©rieur, un monde d'idĂ©es ou de sentiments, dont tout ce qui est Ă la surface, tout ce qui peut se nommer ou se peindre, n'est qu'une ombre fugitive; c'est dans ce fonds que nous trouvons ce qui est et ce que nous sommes rĂ©ellement ou substantiellement, tout autre que ce qui paraĂźt. On peut trouver une autre Ăąme au fonds de cette Ăąme qu'on analyse et qu'on peint par le dehors. Maine de Biran, Journal,1815, p. ... tout le monde croit Ă l'existence de son ame, c'est-Ă -dire Ă l'existence de quelque chose en nous qui sent, qui veut, qui pense. Ceux mĂȘmes qui ne croient pas Ă l'existence spirituelle de ce sujet, n'ont jamais mis en question l'existence de ses facultĂ©s, l'existence de la sensibilitĂ© par exemple, celle de la volontĂ©, celle de la pensĂ©e. V. Cousin, Hist. de la philosophie du XVIIIes.,2, 1829, p. Telle est la noble immortalitĂ©, nĂ©cessairement immatĂ©rielle, que le positivisme reconnaĂźt Ă notre Ăąme, en conservant ce terme prĂ©cieux pour dĂ©signer l'ensemble des fonctions intellectuelles et morales, sans aucune allusion Ă l'entitĂ© correspondante. A. Comte, CatĂ©chisme positiviste,1852, p. ... je veux dĂ©signer cet enseignement de la mĂ©taphysique moderne exhortant l'homme Ă tenir en assez faible estime la rĂ©gion proprement pensante de son ĂȘtre et Ă honorer de tout son culte, la partie agissante et voulante. On sait que la thĂ©orie de la connaissance, dont l'humanitĂ© reçoit ses valeurs depuis un demi-siĂšcle, assigne un rang secondaire Ă l'Ăąme qui procĂšde par idĂ©es claires et distinctes, par catĂ©gories, par mots; qu'elle porte au grade suprĂȘme l'Ăąme qui parvient Ă se libĂ©rer de ces mĆurs intellectuelles et Ă se saisir en tant que pure tendance », pur vouloir », pur agir ». J. Benda, La Trahison des clercs,1927, p. Pour dĂ©signer l'individualitĂ© propre d'un ĂȘtre libre, on dit que c'est une personne. Ainsi l'essence de la personnalitĂ© se confond avec celle de la libertĂ©; d'autre part, la libertĂ© tient Ă la rationalitĂ©, et comme c'est sa rationalitĂ© mĂȘme qui fonde la subsistance de l'Ăąme et celle de l'homme, il faut dire qu'en nous le principe de l'individualitĂ© et le principe de la personnalitĂ© se confondent. L'actualitĂ© de l'Ăąme raisonnable, en se communiquant au corps, dĂ©termine l'existence d'un individu qui est une personne, si bien que l'Ăąme individuelle possĂšde la personnalitĂ© comme par dĂ©finition. Ă. Gilson, L'Esprit de la philosophie mĂ©diĂ©vale,t. 1, 1931, p. Il n'y avait que l'amplitude silencieuse et disproportionnĂ©e des bois, mĂȘlĂ©e Ă des sons de priĂšre et de sommeil. ... elle faisait entrer en vous une douce confiance dont on s'apercevait seulement qu'elle Ă©tait lĂ sans qu'on l'eĂ»t sentie venir. Elle allait chercher au fond de vous, pour le caresser et l'assoupir, quelque chose qui Ă©tait peut-ĂȘtre bien votre Ăąme, tant c'Ă©tait profond. J. MalĂšgue, Augustin ou le MaĂźtre est lĂ ,t. 1, 1933, p. ... nous n'observons ni Ăąme, ni corps, mais seulement un ĂȘtre composite dont nous avons divisĂ© arbitrairement les activitĂ©s en physiologiques et mentales. Certes, on continuera toujours Ă parler de l'Ăąme comme d'une entitĂ© .... L'Ăąme est cet aspect de nous-mĂȘmes qui est spĂ©cifique de notre nature et nous distingue de tous les autres ĂȘtres vivants. A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. Une Ćuvre rĂ©ussie a toujours quelque chose de secret, d'insaisissable, fait appel en nous Ă des yeux qui ne sont pas encore ouverts ». La poĂ©sie est reprĂ©sentation de l'Ăąme, du monde intĂ©rieur dans sa totalitĂ©. Le sens poĂ©tique a bien des points communs avec le sens mystique ... Il reprĂ©sente l'irreprĂ©sentable. Il voit l'invisible, sent l'insensible, etc ... Le poĂšte est littĂ©ralement insensĂ©, â en Ă©change, tout se passe en lui ». Il est, au pied de la lettre, sujet et objet Ă la fois, Ăąme et univers. A. BĂ©guin, L'Ăme romantique et le rĂȘve,1939, p. Ce qui compte, je le sais bien, c'est l'Ăąme qui est au fond; ce fond que l'Ă©lan de l'amour consiste Ă vouloir atteindre. Mais la forme n'est pas complĂštement transparente. L'enveloppe a une Ă©paisseur. Tout se passe comme si de l'Ăąme » Ă©tait Ă votre recherche, essayait de venir vers vous, Ă©tait attirĂ©e par vous, vous attirait. Cela circule le long du temps et des circonstances, en quĂȘte d'une transparence plus grande, ou d'une fissure plus large, pour qu'enfin la rencontre puisse avoir lieu. De l'Ăąme. » De l'Ăąme qui vous concerne, vous, et que vous concernez. J. Romains, Les Hommes de bonne volontĂ©,La Douceur de la vie, 1939, p. L'Ăąme humaine et pourquoi craindre d'employer ce mot pour dĂ©signer ce faisceau d'Ă©motions, de tendances, de susceptibilitĂ©s dont le lien n'est peut-ĂȘtre que physiologique reste de contours vaporeux, changeants, insaisissables, constamment modifiĂ©s et modifiables au grĂ© des circonstances, des climats, des saisons, de toutes les influences, de sorte que la volontĂ© la plus tendue et la plus vigilante a bien du mal Ă y maintenir un semblant de cohĂ©sion. A. Gide, Journal,1942, p. ... l'obstination de Klages Ă vouloir toujours rejeter l' esprit », qui est raison et volontĂ© claires, pour dĂ©couvrir l' Ăąme » obscure et instinctive le conduit souvent Ă un subjectivisme touffu. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. ... mettez-vous Ă la place de ce petit garçon, Ă la plus haute fenĂȘtre d'un vieux chĂąteau, tous les poils de son corps en Ă©rection, en train de se mettre plein l'Ăąme, plein les yeux, plein le cĆur, plein tout, de cet ocĂ©an extatique que j'essaye de vous dĂ©crire, de ce dĂ©ballage sous lui de montagnes, de forĂȘts, de moissons et de vignobles... P. Claudel, La Lune Ă la recherche d'elle-mĂȘme,1949, p. Au propriĂ©taire, les biens de ce monde reflĂštent ce qu'il est ils m'enseignaient ce que je n'Ă©tais pas je n'Ă©tais pas consistant ni permanent; je n'Ă©tais pas le continuateur futur de l'Ćuvre paternelle, je n'Ă©tais pas nĂ©cessaire Ă la production de l'acier en un mot je n'avais pas d'Ăąme. Sartre, Les Mots,1964, p. 1. Dans ce sens, la notion d'Ăąme recouvre Ă la fois la notion d'esprit principe et siĂšge des facultĂ©s intellectuelles », la notion de cĆur principe et siĂšge des facultĂ©s affectives » et la notion de conscience principe et siĂšge des facultĂ©s morales ». 2. Syntagmes usuels les facultĂ©s, les opĂ©rations, les phĂ©nomĂšnes de l'Ăąme; la vie, l'histoire, l'Ă©tude de l'Ăąme; l'intĂ©rieur, les profondeurs, les mystĂšres de l'Ăąme; dĂ©couvrir, analyser, connaĂźtre l'Ăąme; une Ăąme simple, obscure, ouverte.â En partic. La partie la plus intime de l'ĂȘtre.⊠Du fond de l'Ăąme. Du plus profond de soi-mĂȘme. Jusqu'Ă l'Ăąme, jusqu'au fond de l'Ăąme. ProfondĂ©ment, tout au fond de son ĂȘtre. Ătre Ă©mu jusqu'Ă l'Ăąme, jusqu'au fond de l'Ăąme 92. Il lui souriait du fond de l'Ăąme; Ă ses yeux elle Ă©tait douĂ©e d'un prestige qui m'Ă©chappait, absolument. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 215.⊠De toute son Ăąme. De tout son ĂȘtre, en engageant toutes ses ressources. Avec toute son Ăąme 93. Bergson enseigne que l'homme doit philosopher avec toute son Ăąme », c'est-Ă -dire, non pas seulement avec sa raison, mais avec ses passions, ses instincts, son vouloir-vivre. J. Benda, La France byzantine,1945, p. 51.⊠Dans l'Ăąme [En parlant de la maniĂšre d'ĂȘtre, d'agir] Fondamentalement 94. J'Ă©tais devenue journaliste dans l'Ăąme ... j'aime ce mĂ©tier-lĂ . G. de Maupassant, Bel-Ami,1885, p. P. ext. [En parlant d'un groupe humain] Ensemble de dispositions subjectives communes aux membres d'un groupe et caractĂ©ristiques de ce groupe. L'Ăąme d'un peuple, d'une nation, de la patrie; l'Ăąme d'une Ă©poque; l'Ăąme collective 95. Dois-je montrer que cette conception inspire toute la pensĂ©e moderne? Qu'elle existe chez tout un groupe de critiques littĂ©raires, lesquels, devant un ouvrage et de leur propre aveu, cherchent bien moins s'il est beau que s'il est expressif des volontĂ©s actuelles », de l' Ăąme contemporaine »? Qu'on la voit chez toute une Ăcole d'historiens-moralistes qui admirent une doctrine, non pas parce qu'elle est juste ou bonne, mais parce qu'elle incarne bien la morale de son temps, l'esprit de science de son temps... J. Benda, La Trahison des clercs,1927, pp. Il avait connu ce miracle », cette communautĂ© mystique des troupes au feu, cette Ă©puration de l'individu, cette formation soudaine d'une Ăąme collective et fraternelle, sous le poids d'une mĂȘme fatalitĂ©. R. Martin du Gard, Les Thibault,Ăpilogue, 1940, p. Au fig.â [En parlant de 2 ou de plusieurs pers.] Ătre une Ăąme, n'ĂȘtre qu'une Ăąme, ne faire qu'une Ăąme. Ătre si Ă©troitement unis, que l'on semble ne plus faire qu'un seul ĂȘtre 97. violaine. â Qui a pris une Ă©pouse, ils ne sont plus qu'une Ăąme en une seule chair et rien ne les sĂ©parera plus. P. Claudel, L'Annonce faite Ă Marie,1948, II, 3, p. Le seul sujet dĂ©finitivement capable de la transfiguration mystique est le groupe entier des hommes ne formant plus qu'un corps et qu'une Ăąme dans la charitĂ©. Et cette coalescence des unitĂ©s spirituelles de la crĂ©ation sous l'attraction du Christ est la suprĂȘme victoire de la foi sur le monde. P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. 184.â Se sentir une Ăąme de + subst. de l'animĂ©. Se sentir animĂ©, habitĂ© par des aspirations, des idĂ©es, des convictions identiques Ă celles d'une autre personne 99. La propriĂ©tĂ© est maintenant complĂštement enclose de barbelĂ©s. Devant quoi je me sens une Ăąme de communiste. Je n'ai jamais eu celle d'un possesseur. A. Gide, Feuillets d'automne,1949, p. ... je rĂŽdais dans l'appartement avec une Ăąme d'incendiaire; hĂ©las, je n'y mis jamais le feu docile par condition, par goĂ»t, par coutume, je ne suis venu, plus tard, Ă la rĂ©bellion que pour avoir poussĂ© la soumission Ă l'extrĂȘme. Sartre, Les Mots,1964, p. P. mĂ©ton.â Personne, chose qui anime la vie de quelqu'un en lui donnant une raison d'ĂȘtre, un contenu, un sens 101. Adieu, femme, tourment, bonheur, espĂ©rance et Ăąme de ma vie, que j'aime, que je crains, qui m'inspire des sentiments tendres qui m'appellent Ă la nature, et des mouvements impĂ©tueux aussi volcaniques que le tonnerre. NapolĂ©on Ier, Lettres Ă JosĂ©phine,1796, p. Elle entrerait au Carmel ou dans un de ces Ordres qui vont en PolynĂ©sie, soigner les lĂ©preux. Elle sacrifierait cette vaine beautĂ©, cette vie sans but et sans Ăąme. Daniel-Rops, Mort, oĂč est ta victoire?1934, p. 170.â Ăme sĆur. Personne qui a de profondes affinitĂ©s de goĂ»ts, de sentiments... avec une autre personne particuliĂšrement avec une personne du sexe opposĂ©, qui est faite pour s'entendre, pour vivre en harmonie avec elle 103. Tant que sa fortune immense a suffi Ă ces bienfaits, il a rĂ©ussi Ă rester ignorĂ©. Mais il a fallu, pour continuer ce rĂŽle sublime, qu'il Ă©tablĂźt des relations avec des Ăąmes sĆurs de la sienne et qu'il formĂąt une association... G. Sand, LĂ©lia,1839, p. 378.â Vieilli. ChĂšre Ăąme, ma chĂšre Ăąme, mon Ăąme. Terme de tendresse, usitĂ© en particulier pour dĂ©signer la femme aimĂ©e 104. â ChĂšre Ăąme, je vous aime... on m'a dit ce que vous souffriez, et je suis accouru... me voici, je vous aime. Ă. Zola, Le RĂȘve,1888, p. En Principe de la vie affective; siĂšge des sentiments 105. C'est une grande imprudence que d'appliquer sans cesse son jugement Ă la partie aimante de son ĂȘtre, de porter l'esprit raisonneur dans les passions. Cette curiositĂ© conduit peu-Ă -peu Ă douter de toutes les choses gĂ©nĂ©reuses; elle dessĂšche la sensibilitĂ©, et tue, pour ainsi dire, l'ame les mystĂšres du cĆur sont comme ceux de l'antique Ăgypte; tout profane qui cherche Ă les dĂ©couvrir, sans y ĂȘtre initiĂ© par la religion, est subitement frappĂ© de mort. de Chateaubriand, GĂ©nie du Christianisme, t. 1, 1803, p. â Il y a au-dedans de nous un ĂȘtre immatĂ©riel, qui est comme exilĂ© dans notre corps auquel il doit survivre Ă©ternellement. Cet ĂȘtre, d'une essence plus pure, d'une nature meilleure, c'est notre Ăąme. C'est l'Ăąme qui enfante tous les enthousiasmes, toutes les affections, qui conçoit Dieu et le ciel. V. Hugo, Lettres Ă la fiancĂ©e,1821, p. Le sentiment est une coloration particuliĂšre de l'Ăąme consciente », qui s'incorpore Ă la vie inconsciente et participe de toutes ses qualitĂ©s immĂ©diat et sans libertĂ©, ne connaissant ni lassitude ni Ă©ducation, il est soustrait Ă la volontĂ© et insondable. Par lui, l'Ăąme touche Ă ces rĂ©gions profondes oĂč toutes les Ăąmes sont en rapport avec leur unitĂ© commune. L'amour, qui en est la forme la plus haute, est la premiĂšre dĂ©livrance de l'existence sĂ©parĂ©e, le premier pas du retour dans le tout ». A. BĂ©guin, L'Ăme romantique et le rĂȘve,1939, p. Dans ce sens, Ăąme est d'une part mis en synonymie avec cĆur conçu comme le principe de l'affectivitĂ©, d'autre part mis en opposition avec esprit conçu comme le principe des facultĂ©s intellectuelles, de la raison 108. ... mĂȘme en se rendant aux raisons que je lui exposais, son Ăąme restait froide, quoique son esprit parĂ»t convaincu. Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas,1796, p. â MĂšre, dis-je, ... tu sais comme il est tranquille. ... â Tranquille! on ne sait jamais. Il faudrait ĂȘtre Ă l'intĂ©rieur, pour savoir. Oui, dans son Ăąme, dans son cĆur. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Jardin des bĂȘtes sauvages, 1934, p. 176.â [En position de compl. dĂ©terminatif] 110. Je crois de plus en plus que ce que nous appelons tristesse, angoisse, dĂ©sespoir, comme pour nous persuader qu'il s'agit de certains mouvements de l'Ăąme, est cette Ăąme mĂȘme, que, depuis la chute, la condition de l'homme est telle qu'il ne saurait plus rien percevoir en lui et hors de lui que sous la forme de l'angoisse. G. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. Ălisabeth, elle, offre un autre aspect de l'Ăąme, est en quelque sorte la sensualitĂ© de l'Ăąme, j'entends par lĂ tout ce qui se rapporte Ă la partie affective de l'Ăąme; elle est tout cĆur et tout sentiment, et elle se donne par sentiment. J. Green, Journal,1949, p. ... Leibniz avait entrevu un au-delĂ de la pensĂ©e perceptible. ... Mais c'est un peintre, Karl Gustav Carus, qui aborda de front le problĂšme et prĂ©cisa l'existence de cette rĂ©gion de l'Ăąme, nourriciĂšre de la sensibilitĂ© et du rĂȘve. R. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. Syntagmes usuels mouvement, disposition, transport, Ă©lan de l'Ăąme; affections, agitation, Ă©motion, sentiment, passion de l'Ăąme; dĂ©licatesse, sensibilitĂ©, insensibilitĂ©, sĂ©cheresse de l'Ăąme; santĂ©, maladie, plaie de l'Ăąme; plaisir, douleur, souffrance, angoisse, tristesse de l'Ăąme.⊠Ătat d'Ăąme. Ensemble d'impressions, de sentiments ressentis dans une circonstance donnĂ©e 113. Je songe Ă cette sorte de roman qui s'interdit, dans l'ordre des Ă©tats d'Ăąme, le rĂȘve, la rĂȘverie, les pressentiments... J. Paulhan, Les Fleurs de Tarbes,1941, p. ... il s'est promenĂ© tout le jour, il avait quelque chose Ă tuer, il ne sait pas s'il y est arrivĂ© quand on ne fout rien, on a des Ă©tats d'Ăąme, c'est forcĂ©. Sartre, La Mort dans l'Ăąme,1949, p. La forĂȘt est un Ă©tat d'Ăąme. Les poĂštes le savent. Les uns l'indiquent d'un trait comme Jules Supervielle qui sait que nous sommes dans les heures paisibles habitants dĂ©licats des forĂȘts de nous-mĂȘmes. G. Bachelard, La PoĂ©tique de l'espace,1957, p. J'apprĂ©ciais son amour de la vĂ©ritĂ©, sa rigueur; il ne confondait pas les sentiments avec les idĂ©es et je me rendis compte, sous son regard impartial, que bien souvent mes Ă©tats d'Ăąme m'avaient tenu lieu de pensĂ©e. S. de Beauvoir, MĂ©moires d'une jeune fille rangĂ©e,1958, p. ext. [En parlant d'un groupe humain] 117. ... maintenant qu'il embrassait par le souvenir, Ă vol d'oiseau, ces tas d'estaminets et de rues. Il comprenait la signification de ces cafĂ©s qui rĂ©pondaient Ă l'Ă©tat d'Ăąme d'une gĂ©nĂ©ration tout entiĂšre, et il en dĂ©gageait la synthĂšse de l'Ă©poque. Huysmans, Ă rebours,1884, p. 230.⊠Vague Ă l'Ăąme. Ătat de mĂ©lancolie, de vacuitĂ©, plus ou moins maladif, dĂ» p. ex. au dĂ©sĆuvrement, Ă l'ennui, Ă la solitude. Avoir du vague Ă l'Ăąme 118. RenĂ© avait du vague Ă l'Ăąme »; Ă prĂ©sent il s'embĂȘte Ă crever ». RenĂ© n'Ă©tait malade que d'esprit Ă prĂ©sent il est nĂ©vropathe. Son cas Ă©tait surtout moral il est aujourd'hui surtout pathologique. Vous trouverez la plupart de ces traits chez des Esseintes. Il reprĂ©sente en plus d'un endroit l'ennuyĂ© » d'aujourd'hui. J. LemaĂźtre, Les Contemporains,1885, p. 325.⊠La mort dans l'Ăąme. Faire quelque chose la mort dans l'Ăąme. Contre son grĂ©, avec dĂ©tresse. Avoir la mort dans l'Ăąme. Ătre dĂ©sespĂ©rĂ© 119. ... le surmoi se fait tour Ă tour autoaccusateur dans la mĂ©lancolie jusqu'Ă jeter la mort dans l'Ăąme, persĂ©cuteur par projection au dehors dans la paranoĂŻa, sĂ©grĂ©gateur et obsĂ©dant dans l'automatisme mental. E. Mounier, TraitĂ© du caractĂšre,1946, p. 704.â [QualifiĂ© par un adj.] 120. J'ai fait des Ă©conomies! s'Ă©cria-t-il tout d'un coup. â Ce mot de gĂ©nie changea la physionomie du vieillard et la position de Julien... voilĂ donc l'amour de pĂšre! se rĂ©pĂ©tait-il l'Ăąme navrĂ©e... P. Bourget, Essais de psychologie contemporaine,1883, p. Syntagmes frĂ©q. Ăąme sensible, dĂ©licate, poĂ©tique, tendre, douce; Ăąme tranquille, sereine, ardente, enthousiaste, passionnĂ©e, exaltĂ©e; Ăąme agitĂ©e, Ă©mue, bouleversĂ©e, troublĂ©e, tourmentĂ©e, inquiĂšte, indignĂ©e; Ăąme heureuse, ravie, triste, endolorie, souffrante, blessĂ©e, dĂ©chirĂ©e, malade, flĂ©trie, brisĂ©e, fatiguĂ©e, Ă©puisĂ©e; Ăąme Ă©prise, solitaire; Ăąme pleine, vide.â [Dans des loc. verbales] 121. Nos ames, comme je l'ai dit, s'Ă©taient Ă©panchĂ©es sans rĂ©serve sur les confins de la Touraine. J. Dusaulx, Voyage Ă BarĂšge et dans les Hautes-PyrĂ©nĂ©es,t. 1, 1796, p. ... il a nĂ©anmoins beaucoup d'agrĂ©ment dans la physionomie, surtout lorsqu'il est animĂ© par quelque doux sentiment. Son Ăąme passe alors dans ses yeux, et fait disparaĂźtre l'air froid et mĂȘme un peu sombre qu'il a naturellement... J. GuĂ©henno, Jean-Jacques,Roman et vĂ©ritĂ©, 1950, p. Syntagmes frĂ©q. avoir de l'Ăąme, ĂȘtre tout Ăąme, faire quelque chose avec Ăąme; envahir, remplir l'Ăąme, s'emparer de l'Ăąme, habiter l'Ăąme, jaillir de l'Ăąme; faire vibrer l'Ăąme; atteindre, remuer, bouleverser, Ă©branler, chavirer, agiter, tourmenter, blesser, percer, dĂ©chirer, dĂ©vaster, obscurcir l'Ăąme; livrer, ouvrir son Ăąme Ă quelqu'un; gagner l'Ăąme de quelqu'un.⊠Avoir de l'Ăąme. Avoir une grande sensibilitĂ©; avoir du cĆur, ĂȘtre bon et humain. [En parlant d'une Ćuvre] Ătre plein d'Ăąme. Ătre animĂ© par une grande bontĂ©, une grande humanitĂ©. Manquer d'Ăąme, n'avoir pas d'Ăąme, ĂȘtre sans Ăąme. Manquer, n'avoir pas de cĆur, ĂȘtre insensible et dur. [En parlant d'une chose] Sans Ăąme. Froid, figĂ© 123. Les paroles sont devenues des actions, et tous les cĆurs sensibles vantent avec transport un mĂ©moire que l'humanitĂ© anime, et qui paraĂźt plein de talent parce qu'il est plein d'Ăąme. G. de StaĂ«l, Lettres de jeunesse,1786, p. ... vous ĂȘtes bon, vous, dĂ©licat, sensible; mais Armand n'a point d'Ăąme. Collin d'Harleville, Le Vieux cĂ©libataire,1792, p. ... pour ces guerres dĂ©mentes oĂč sont sacrifiĂ©s les hommes non pas mĂȘme Ă des chimĂšres, non pas mĂȘme, peut-ĂȘtre, expressĂ©ment aux intĂ©rĂȘts de quelques-uns... mais Ă un systĂšme sclĂ©rosĂ©, inhumain, sans Ăąme, qui tourne en rond, qui tourne en vrille, conduisant le monde Ă quelle inimaginable tuerie, Ă quelle rage hagarde et comme vide â pour ces guerres-lĂ , qui me convaincra d'ĂȘtre un fou ou d'ĂȘtre un lĂąche, si je dis non! A. Gide, Journal,1933, p. Il y a les hommes... » Il vient de se peindre tout entier, ce tendre. â Oui mais il ne sait pas bien dire ça. Il a de l'Ăąme plein les yeux, c'est indiscutable, mais l'Ăąme ne suffit pas. J'ai frĂ©quentĂ© autrefois des humanistes parisiens, cent fois je les ai entendu dire il y a les hommes », et c'Ă©tait autre chose! Sartre, La NausĂ©e,1938, p. Un petit fĂȘtard imbĂ©cile, un petit carnassier dur et sans Ăąme, une petite brute tout juste bonne Ă aller plus vite que les autres avec ses voitures, Ă dĂ©penser plus d'argent dans les bars. J. Anouilh, Antigone,1946, p. 187.⊠Ătre tout Ăąme. Ătre douĂ© d'une sensibilitĂ© aiguĂ«, toujours en Ă©veil. Fendre l'Ăąme. Fendre le cĆur, toucher au point le plus sensible. ⊠Retrouver son Ăąme de + subst. de temps. Revivre l'Ă©tat d'Ăąme, Ă©prouver Ă nouveau les sentiments de tel moment du temps 128. Nous nous taisions. La guerre Ă©tait encore si proche que nous retrouvions brusquement, comme si elle fĂ»t restĂ©e attachĂ©e au terrain, notre Ăąme des soirs de relĂšve, cette angoisse active qui tenait tous les sens Ă l'affĂ»t, cette impression d'une prĂ©sence hostile et cachĂ©e, qui guettait notre montĂ©e. R. Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 197.â Principe de la sensibilitĂ©, de l'imagination, de la crĂ©ation artistique 129. ... la poĂ©sie, c'est l'Ăąme, le gĂ©nie, c'est l'Ăąme, ce qu'on appelle mon talent n'est autre chose que mon Ăąme... V. Hugo, Lettres Ă la fiancĂ©e,1821, p. ... pour une simple image poĂ©tique, il n'y a pas de projet, il n'y faut qu'un mouvement de l'Ăąme. En une image poĂ©tique l'Ăąme dit sa prĂ©sence. Et c'est ainsi qu'un poĂšte pose le problĂšme phĂ©nomĂ©nologique de l'Ăąme en toute clartĂ©. Pierre-Jean Jouve Ă©crit la poĂ©sie est une Ăąme inaugurant une forme. » L'Ăąme inaugure. Elle est ici puissance premiĂšre. Elle est dignitĂ© humaine. G. Bachelard, La PoĂ©tique de l'espace,1957, p. 6.⊠Dans le domaine de l'expression orale, jouer, parler, lire avec Ăąme. Avec beaucoup de sentiment, avec une puissance d'Ă©motion qui rĂ©vĂšle une sensibilitĂ© ell. Avec Ăąme 131. Philippe, avec Ăąme Mais s'il y croit, Madame, s'il y croit! Madame Fernat Alors je le plains beaucoup. Philippe, gravement Moi aussi, je le plains. H. de Montherlant, L'Exil,1929, II, 4, p. Les musiciens disent jouer ou chanter avec Ăąme, c'est-Ă -dire avec expression, chaleur, mouvement, parce que l'Ăąme est l'imitation de la vie. de l'Ăąme dans quelque chose 133. Ils reprirent la scĂšne; elle essayait de mettre de l'Ăąme dans chaque rĂ©plique et ce fut beaucoup plus mauvais que la premiĂšre fois. â Vous en faites trop, dit-il. Soyez plus simple. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 274.â Au fig. Psychisme que la sensibilitĂ© de l'homme perçoit surtout dans les choses, en s'y projetant; psychisme spĂ©cifique ainsi prĂȘtĂ© Ă chaque chose, l'homme y projetant des Ă©tats affectifs diffĂ©rents; ce qui est ressenti comme Ă©tant la nature propre et intime d'une chose 134. ... ... Dans les jours lointains je vois ton fils OrphĂ©e, ... ..., tenant la lyre, il chante. ... La tigresse tournait une prunelle d'or Vers ses regards voilĂ©s par ses longues paupiĂšres, Et sa voix Ă©veillait des Ăąmes dans les pierres. T. de Banville, Les Cariatides,La Voie lactĂ©e, 1842, p. C'est l'intuition des harmonies cosmiques qui constitue la part de vĂ©ritĂ© » contenue dans la poĂ©sie, quand elle exprime l'harmonie entre un homme et son milieu, ou qu'elle dĂ©gage l'Ăąme » d'un paysage ou d'une province, l'Ăąme, c'est-Ă -dire son unitĂ© cosmique. Ce qui donne Ă l'univers sa couleur, ce qui le rend capable de dĂ©clencher des sentiments en nous ce n'est pas ce qu'il contient de mĂ©canismes bien dĂ©terminĂ©s. Mais ces mĂ©canismes se sont peu Ă peu harmonisĂ©s entre eux pour former des mondes, pourvus d'une sorte de rythme auquel nous nous accordons spontanĂ©ment, parce que nous sommes nous-mĂȘmes créés par la mĂȘme lente formation. R. Ruyer, Esquisse d'une philosophie de la structure,1930, p. Descendre dans la rue pour juger un pays, c'est une habitude latine. Si je cherchais l'Ăąme, le secret de Paris, c'est aux rues de Paris que je le demanderais. P. Morand, Londres,1933, p. ... Je veux dire ce n'est pas une piĂšce de musĂ©e... vos meubles, on ne dit pas voilĂ des merveilles... non ... mais cette piĂšce a une Ăąme. Toute cette maison a une Ăąme ». Vercors, Le Silence de la mer,1942, p. Breton dans le Second Manifeste Ă©crivit il est clair que le SurrĂ©alisme n'est pas intĂ©ressĂ© Ă tenir grand compte de tout ce qui se produit Ă cĂŽtĂ© de lui sous prĂ©texte d'art, voire d'anti art, de philosophie ou d'anti philosophie, en un mot de tout ce qui n'a pas pour fin l'anĂ©antissement de l'ĂȘtre en un brillant intĂ©rieur et aveugle, qui ne soit pas plus l'Ăąme de la glace que celle du feu. » G. Bataille, L'ExpĂ©rience intĂ©rieure,1943, p. L'or lĂ©ger qu'elle murmure Sonne au simple doigt de l'air Et d'une soyeuse armure Charge l'Ăąme du dĂ©sert ». ValĂ©ry rejoint CĂ©zanne au sein du mĂȘme cristal, Ă©blouissant de lumiĂšre et vibrant de mĂ©lodie. R. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 94.⊠LittĂ©r. L'Ăąme des choses. ,,Objets inanimĂ©s, avez-vous donc une Ăąme / Qui s'attache Ă notre Ăąme et la force d'aimer?`` A. de Lamartine, Harmonies poĂ©tiques et religieuses, Milly,1830, pp. 15-16.⊠Dans le domaine de la crĂ©ation vie, en particulier la vie intĂ©rieure, la personnalitĂ© que l'artiste imprime Ă sa crĂ©ation 140. Le peintre donne une Ăąme Ă une figure, et le poĂšte prĂȘte une figure Ă un sentiment et Ă une idĂ©e. Chamfort, Maximes et pensĂ©es,1794, p. Souvent, en contemplant des ouvrages d'art, non pas dans leur matĂ©rialitĂ© facilement saisissable, dans les hiĂ©roglyphes trop clairs de leurs contours ou dans le sens Ă©vident de leurs sujets, mais dans l'Ăąme dont ils sont douĂ©s, dans l'impression atmosphĂ©rique qu'ils comportent, dans la lumiĂšre ou dans les tĂ©nĂšbres spirituelles qu'ils dĂ©versent sur nos Ăąmes, j'ai senti entrer en moi comme une vision de l'enfance de leurs auteurs. Ch. Baudelaire, Paradis artificiels,Le GĂ©nie enfant, 1860, p. Antoine lui-mĂȘme mais un Antoine qui succombe, il [Flaubert] a perdu son Ăąme â je veux dire l'Ăąme de son sujet, qui Ă©tait la vocation de ce sujet Ă devenir chef-d'Ćuvre. Il a manquĂ© l'un des plus beaux drames possibles, un ouvrage du premier ordre qui demandait Ă ĂȘtre. En ne s'inquiĂ©tant pas sur toute chose d'animer puissamment son hĂ©ros, il a nĂ©gligĂ© la substance mĂȘme de son thĂšme il n'a pas entendu l'appel Ă la profondeur. P. ValĂ©ry, VariĂ©tĂ© 5,1944, p. Principe de la volontĂ© et de l'action, principe et siĂšge de la conscience et de la vie morale 143. En courant les rues en voiture, je rĂ©flĂ©chissais sur la conscience morale que je distingue de la conscience personnelle base de toute philosophie et d'une autre conscience qu'on pourrait appeler rationnelle. Ce sont trois points de vue ou comme trois faces de l'Ăąme humaine ... Maine de Biran, Journal,1818, p. 122.â [En position de compl. dĂ©terminatif] 144. Les souffrances physiques et les privations sont souvent pour les hommes courageux une Ă©preuve d'endurance et de force d'Ăąme. S. Weil, La Pesanteur et la grĂące,1943, p. Elle crie qu'elle n'a rien su, rien ressenti, qu'il me reste la grandeur de son Ăąme, sa fidĂ©litĂ©! Aujourd'hui je suis un mari, je ne me contente pas des mots de prĂ©toire. J'appelle fidĂ©litĂ© pour le corps... J. Giraudoux, Pour LucrĂšce,1944, III, 5, p. La vie et la ferveur et la tendance vers, crĂ©ent l'ordre. Mais l'ordre ne crĂ©e ni vie, ni ferveur, ni tendance vers. Et ceux-lĂ seuls se trouveront grandis qui, par bassesse d'Ăąme, accepteront le petit bazar d'idĂ©es qui est du formulaire du gendarme, et troqueront leur Ăąme contre un manuel. A. de Saint-ExupĂ©ry, Citadelle,1944, p. Syntagmes usuels grandeur, force, Ă©galitĂ©, simplicitĂ©, bontĂ©, gĂ©nĂ©rositĂ© d'Ăąme; beautĂ©, puretĂ©, noblesse de l'Ăąme; les yeux sont le miroir de l'Ăąme.â [Suivi, parfois prĂ©cĂ©dĂ©, d'un adj. ou accompagnĂ© d'un compl. dĂ©terminatif Ă valeur mĂ©liorative ou pĂ©j.; s'emploie p. mĂ©ton. pour dĂ©signer une pers.] 147. Il n'est pas rare de voir des Ăąmes faibles qui, par la frĂ©quentation avec des Ăąmes d'une trempe plus vigoureuse, veulent s'Ă©lever au-dessus de leur caractĂšre. Chamfort, Maximes et pensĂ©es,1794, p. Ă l'exposition du boulevard des Italiens, devant cette Ă©cole, cette peinture pourrie, ces tableaux d'Ă©ventail, ces dentelles et ces bergerades, il me vient l'idĂ©e que c'est pourtant de ce temps qu'est sortie cette ventrĂ©e d'Ăąmes de bronze et de corps de fer, les hommes de la Convention et de l'Empire. E. et J. de Goncourt, Journal,oct. 1860, p. JĂ©rĂŽme Paturot dĂ©sirait un peu vivement une position sociale. C'est d'une petite Ăąme. M. BarrĂšs, Un Homme libre,1889, p. Ces vertus bien françaises dont je ne voudrais cependant pas trop mĂ©dire, sont parmi les plus dangereuses; elles ne supportent pas d'ĂȘtre pratiquĂ©es de façon constante; elles sont Ă la structure d'une Ăąme virile ce que les tons neutres sont Ă un tableau colorĂ© des Ă©lĂ©ments rĂ©gulateurs. Mais, de mĂȘme qu'on n'actionne pas un vĂ©hicule Ă coups de frein, de mĂȘme une grande Ăąme ne s'Ă©lĂšve pas sans un embrasement considĂ©rable, un dĂ©lire profond... A. Lhote, Peinture d'abord,1942, p. Je suis fatiguĂ© de vous, Soubrier, affreusement fatiguĂ© de vous. Vous ĂȘtes une Ăąme pĂ©nible. Cruelle, et d'autant plus cruelle qu'elle est plus faible. Vous ĂȘtes pesant ..., mon pauvre petit. soubrier. â Pourquoi dites-vous pauvre »? Je ne suis pas Ă plaindre. l'abbĂ©. â Orgueilleuse petite Ăąme d'esclave que vous ĂȘtes, avec vos points d'honneur toujours si mal placĂ©s. Pas Ă plaindre! H. de Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant,1951, I, 1, p. ... sur bien des points je restais dupe des sublimations bourgeoises; eux, ils dĂ©gonflaient impitoyablement tous les idĂ©alismes, ils tournaient en dĂ©rision les belles Ăąmes, les Ăąmes nobles, toutes les Ăąmes, et les Ă©tats d'Ăąme, la vie intĂ©rieure, le merveilleux, le mystĂšre, les Ă©lites; ... S. de Beauvoir, MĂ©moires d'une jeune fille rangĂ©e,1958, p. Syntagmes usuels grande, petite, belle Ăąme; pauvre Ăąme; Ăąme noble, vulgaire; sublime, vertueuse; forte, faible, irrĂ©solue, pusillanime; transparente, pure, sale, noire; innocente, simple, perverse; fiĂšre, Ă©levĂ©e, supĂ©rieure, haute, basse; courageuse, lĂąche; honnĂȘte; charitable, gĂ©nĂ©reuse, bienfaisante, magnanime, intĂ©ressĂ©e, vĂ©nale; Ă©gale, sereine; Ăąme de bronze, de fer, de hĂ©ros, d'Ă©lite, de boue, de laquais, de valet.â Loc. En mon Ăąme et conscience. Formule de serment. En toute sincĂ©ritĂ©, en toute honnĂȘtetĂ© 153. Soyons juste, au point de vue du modernisme, tout cela se vaut, et j'affirme en mon Ăąme et conscience, que je ne vois pas bien la diffĂ©rence qui existe entre certains dessins de bals, gravĂ©s dans des feuilles Ă images, et le bal en couleur que M. BĂ©raud nous expose. Huysmans, L'Art moderne,1883, p. 172.â P. mĂ©ton. Bonne Ăąme. Personne d'une nature bonne et simple, personne charitable.⊠Par antiphrase 154. ... le roi nomma l'inventeur chevalier de la lĂ©gion d'honneur. Nouvelle rumeur dans la petite ville. Eh bien! C'est la croix qu'il voulait! Le PĂšre Madeleine refusa la croix. DĂ©cidĂ©ment cet homme Ă©tait une Ă©nigme. Les bonnes Ăąmes se tirĂšrent d'affaire en disant aprĂšs tout, c'est une espĂšce d'aventurier. V. Hugo, Les MisĂ©rables,t. 1, 1862, p. 203.â [Dans des loc. verbales] Forger, fortifier, retremper une Ăąme 155. ... il n'est point Ă distinguer ce qui te ravage de ce qui te fonde, car c'est le mĂȘme vent qui sculpte les dunes et les efface, le mĂȘme flot qui sculpte la falaise et l'Ă©boule, la mĂȘme contrainte qui te sculpte l'Ăąme ou l'abrutit, le mĂȘme travail qui te fait vivre et t'en empĂȘche, le mĂȘme amour comblĂ© qui te comble et te vide. A. de Saint-ExupĂ©ry, Citadelle,1944, p. TECHN. et TECHNOL., par mĂ©taph. [Sert Ă dĂ©signer ce qui, dans un obj., constitue l'Ă©lĂ©ment central, vital, la partie intĂ©rieure en partic. lorsqu'il s'agit d'un Ă©videment permettant une circulation d'air; est notamment utilisĂ© dans le cadre de l'oppos. corps/Ăąme cf. p. ex. hĂ©rald.]â ARM. Ăme d'un canon, d'un fusil. Ăvidement intĂ©rieur oĂč se place le projectile 156. ... je veux trahir, je lĂšche le canon de mon fusil et son Ăąme Ă l'intĂ©rieur, son Ăąme, seuls les fusils ont des Ăąmes ... A. Camus, L'Exil et le royaume,1957, p. 1586.â CH. DE FER. Ăme du rail. Partie mĂ©diane joignant le patin au AttestĂ© ds Ch. Bricka, Cours de chemins de fer, 1894, p. 299; Nouv. Lar. ill. et Lar. encyclop.â CHIM. ,,Partie centrale d'un fil, d'un charbon pour Ă©lectrodes, etc., lorsqu'on doit les utiliser dans des buts spĂ©ciaux.`` Duval 1959.Rem. Voir d'autre part Lar. encyclop. et son Compl. mĂ©tall. Ăme d'une Ă©lectrode de soudure, Ăąme d'une cathode.â ĂLECTR. Ăme d'un cĂąble isolĂ©. ,,Partie centrale et mĂ©tallique d'un cĂąble Ă©lectrique, conduisant le courant`` Siz. 1968. Ăme cĂąblĂ©e. ,,Ăąme formĂ©e de plusieurs brins conducteurs, assemblĂ©s en toron `` Siz. 1968. Ăme massive. ,,Ăąme constituĂ©e par un conducteur unique.`` Siz. 1968.Rem. Mention plus ou moins complĂšte ds LittrĂ©, Nouv. Lar. Lang. fr. et Quillet 1965.â HĂRALD. Ăme d'une devise. ,,... paroles qui servent Ă expliquer la figure reprĂ©sentĂ©e dans le corps d'une devise`` Ac. 1835-1932. La devise avait pour corps un arbre abattu, entourĂ© d'un lierre, et pour Ăąme ces paroles Je meurs oĂč je m'attache.`` Ac. 1835-1932.Rem. AttestĂ© ds la plupart des dictionnaires.â MAR. Ăme d'un cordage. ,,Fil intĂ©rieur autour duquel on tresse les torons.`` DG. Synon. mĂšche d'un AttestĂ© ds la plupart des dictionnaires.⊠P. ext. [En parlant d'un cĂąble en acier] 157. Les cĂąbles [en acier] sont constituĂ©s par une Ăąme » sur laquelle s'enroule[nt] un nombre variable de torons » ... J. Guillemin, PrĂ©cis de construction, calcul et essai des avions et hydravions,1929, p. 16.â MUS. Ăme d'un instrument Ă cordes. Petite piĂšce de bois interposĂ©e, dans le corps de l'instrument, entre la table et le fond, les maintenant Ă la bonne distance et assurant la qualitĂ©, la propagation comme l'uniformitĂ© des vibrations. L'Ăąme d'un violon, d'une contrebasse, d'un violoncelle 158. ... dans un violon, la tĂąble et l'Ăąme sont faites en ĂpicĂ©a... L. Plantefol, Cours de botanique et de biologie vĂ©gĂ©tale, t. 1, 1931, p. 205.â PAPET. ,,Feuilles de carton moulĂ© qui sont couvertes d'une ou de plusieurs couches de papier.`` Lar. 19e-Lar. encyclop..Rem. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. ajoutent ,,On donne encore ce nom Ă la bande de carton qui, dans une boĂźte, forme la gorge et porte le dessus.``â SCULPT. Ăme d'une figure, d'une statue. ,,L'espĂšce de massif, de noyau sur lequel on applique le stuc, le plĂątre, etc., dont on forme une figure, une statue. Les statues d'or et d'ivoire des anciens Grecs avaient une Ăąme ou noyau de cĂšdre, sur lequel s'appliquait par compartiments le revĂȘtement de la sculpture. Il se dit Ă©galement du noyau sur lequel on coule une figure, une statue, et qu'on en retire aprĂšs l'opĂ©ration de la fonte.`` Ac. 1835-1932.Rem. AttestĂ© ds la plupart des dictionnaires.â TECHNOLOGIE⊠Ăme d'une fusĂ©e. ,,Trou conique dans le corps d'une fusĂ©e volante.`` Ac. Compl. 1842.Rem. 1. AttestĂ© ds la plupart des dictionnaires. 2. Lar. encyclop. ajoute ,,Dans un artifice ayant une enveloppe tubulaire, partie intĂ©rieure qui est garnie de poudre. Filet axial de matiĂšre explosive, dans un cordeau dĂ©tonant ou non dĂ©tonant.``⊠Ăme d'un soufflet. ,,... morceau de cuir qui, formant soupape, laisse pĂ©nĂ©trer l'air dans l'instrument et l'y retient.`` Chesn. 1857.Rem. AttestĂ© ds la plupart des dictionnaires.⊠,,... petites feuilles de tabac qui remplissent le dedans des andouilles de tabac. Ăme d'un rĂŽle de tabac, Le bĂąton autour duquel le tabac cordĂ© est montĂ©.`` Lar. 19eet Nouv. Lar. ill..Rem. AttestĂ© ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845 et LittrĂ©.⊠Ăme d'un fagot. ,,Le menu bois, les menues branches qui sont au milieu d'un fagot. Allumer le feu avec l'Ăąme d'un fagot.`` Ac. 1835.Rem. 1. AttestĂ© ds les dict. du xixes. sauf Ac. 1878 et DG. 2. ,,Pop.`` selon Ac. 1835 et Besch. 1845.â TEXT. ,,Noyau d'un gland de passementerie.`` Lar. 19e-Lar. encyclop..Rem. 1. Lar. encyclop. ajoute ,,Partie centrale d'un cĂąble, constituĂ©e le plus souvent de plusieurs fils de caret non ou peu retordus, et qui sert de support aux torons constitutifs du cĂąble. Ăme d'un filĂ©, fil de coton ou de soie sur lequel le mĂ©tal est enroulĂ©.`` 2. Seul Besch. 1845 mentionne ,,Ăme du mĂ©tier Ă bas. Assemblage des piĂšces qui contribuent Ă la formation des mailles.`` ConfirmĂ© par Chesn. 1857.â ZOOL. Ăme d'une plume. Tissu que renferme le tuyau de la plume 159. Lorsque la tige et toutes ses barbes sont sorties de la gaĂźne, l'intĂ©rieur de celle-ci se dessĂšche, et on n'y voit plus que des cĂŽnes membraneux enfilĂ©s les uns dans les autres, qui sont semblables Ă ceux dont le dĂ©veloppement avoit poussĂ© les barbes au dehors et qu'on nomme l'ame de la plume. G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparĂ©e,t. 2, 1805p. ET ORTH. â 1. Forme phon. [Ém]. Grammont Prononc. 1958, p. 29 fait remarquer que ,,a devant consonne non allongeante est postĂ©rieur et long lorsqu'on l'Ă©crit avec un accent circonflexe pĂąte, hĂąte ..., Ăąme, blĂąme, pĂąme, etc., sauf dans les formes verbales comme mangeĂąmes, donnĂątes, oĂč il est antĂ©rieur et bref``. 2. Forme graph. â FĂ©r. 1768 Ă©crit le mot sans accent circonflexe. FĂ©r. Crit. t. 1 1787 fait observer qu',,il convient de mettre sur l'Ăą l'accent circonflexe``. Ac. 1798 Ăąme; Ac. abr. 1832 ame, sans accent circonflexe. L'emploi de l'accent circonflexe est rĂ©g. Ă partir d'Ac. ET HIST. â 1. Fin ixes. relig. anima principe spirituel de l'homme » Eulalie, P. Meyer, Rec. II, 1, 2 ds Gdf. Compl. Bel avret corps, bellezour anima; 2. 1181 philos. un des deux principes composant l'homme oppos. au corps » G. D'Amiens, Rom. d'Escanor, Ă©d. Michelant, 6682 ds sont tuit conme cors et ame; 3. 1637 manifestation de l'individu comme ĂȘtre pensant » Descartes, MĂ©th., IV ds Rob. Je connus par lĂ que j'Ă©tais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour ĂȘtre n'a besoin d'aucun lieu ni ne dĂ©pend d'aucune chose matĂ©rielle; en sorte que ce moi, c'est-Ă -dire l'Ăąme, par laquelle je suis ce que je suis, est entiĂšrement distincte du corps; 4. a xiiies. ? rendre l'Ăąme mourir » [Ăąme principe de vie chez l'homme]; le terme rendre rĂ©vĂšle la conception, Ă l'orig. relig., du retour Ă son auteur, de l'Ăąme, crĂ©ature de Dieu Mir. de N. D., III, 123, v. 1530 ds Gdf. Compl. Amis je te di de ta femme, Pour verite rendue a l'amme, Trepassee est en l'abbaie; 1632 P. Corneille, Clitandre, 226, Ă©d. Marty-Laveaux La peur de sa mort ne me laisse point d'Ăąme; b av. 1630 principe de la vie vĂ©gĂ©tative d'un inanimĂ© » d'AubignĂ©, III, 55, Ă©d. Beaume, de Caussade, Lex. soleil, Ăąme du monde; av. 1630 id. d'un animal » Id., III, 392 ibid. Ăąme sensitive [des animaux] vive Et mouvente; 1690 id. des plantes » Fur. l'Ăąme vegetative est dans les plantes; c d'oĂč emploi fig. Ăąme d'une pers. 1616-20 d'AubignĂ©, Hist., II, 10 ds LittrĂ© Considerez que la Roine-mere est l'Ăąme de l'Estat, elle qui est sans Ăąme, Ăąme d'un inanimĂ© 1656 Pascal, Prov. 5, ibid. La charitĂ© qui est l'Ăąme et la vie de la grĂące; d 1718 imitation de la vie, expression de vie » Ac. On dit donner de l'Ăąme Ă un ouvrage pour dire exprimer vivement les choses qu'on y reprĂ©sente, y mettre beaucoup de feu ... cela se dit soit en parlant des orateurs et des poĂštes soit en parlant des peintres et des sculpteurs; 5. 1669 principe de la vie affective, source des passions » MoliĂšre, G. Dand. III, 5 ds Rob. De quel coup me percez-vous l'Ăąme; 1672 en parlant des relations amoureuses Racine, Andr. II, 2 ds LittrĂ© L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en une Ăąme; 6. xvies. ensemble des facultĂ©s morales » Ronsard, 635 ibid. Ăme couarde en un beau corps logĂ©e d'oĂč 1636 cĆur, courage » Corneille, Cid, II, 2 ds Rob. Je suis jeune, il est vrai, mais aux Ăąmes bien nĂ©es, La valeur n'attend pas le nombre des annĂ©es; 7. p. ext. de 4 1177 personne, ĂȘtre vivant » ChrĂ©tien de Troyes, Chev. au Lyon, Ă©d. Foerster, 3035 ds regarde par la forest, S'il verroit nule ame venir; d'oĂč 1633 terme d'affection ma chĂšre Ăąme » Corneille, MĂ©lite, 1567 ds Marty-Laveaux, Lex. des Ćuvres de Corneille; 1637 objet de son amour » Id., Gal. du Palais, 305, ibid. CĂ©lidĂ©e est son Ăąme; 8. av. 1695 ensemble des Ă©tats de conscience communs aux membres d'un groupe » La Fontaine, IX, 15, Ă©d. Gohin Le conte m'en a plus toĂ»jours infiniment Il est bien d'une Ăąme Espagnole; 9. partie essentielle vitale d'une chose » a 1430 d'un moulin 1430, BĂ©thune, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf. Un arbre de moulin tout neuf, roie, bras, courbes, ames, gatilles, coyaulx et rayere; b 1470 parole, explication d'une lettre » Lettres de Louis XI, IV, 110 ds Barb. Misc. 27. 1944-52, p. 218 j'ay receu voz lettres et veu bien Ă plain le contenu en icelles, aussi en la petite ame qui Ă©tait dedans; d'oĂč 1680 id., d'une devise » d'AubignĂ©, Ćuv., IV, 327 ds Gdf. Compl. ... lui fit prĂ©sent d'un bouquet d'olive, de laurier et de cypres joignant au corps de cet emblesme, l'ame qui s'ensuit; c 1611 Ă©videment d'une bouche Ă feu » Cotgr. ame [...] also the mould that within the bore of artillerie when tis cast d'oĂč 1752 artificier TrĂ©v. Ăme. On appelle ainsi le trou conique qu'on pratique dans le corps d'une fusĂ©e volante le long de son axe, pour que la flamme s'y introduise d'abord assez avant pour le soutenir; d 1676 sculpt. FĂ©libien, Principes d'arch., 468 ds Barb., Op. cit., p. 219 Ăme ... on appelle ainsi la premiĂšre forme que l'on donne aux figures de stuc lorsqu'on les esbauche grossiĂšrement avec du plastre ...; e 1680 lutherie Rich. Ăme. Petit morceau de bois droit, qu'on met dans le corps de l'instrument de musique directement sous le chevalet pour fortifier le son [Ame de poche, de viole et de violon]; f 1680 Ibid. Ame. Ce mot se dit en parlant du fagot. Le bois du milieu du fagot; g 1771 moelle d'une plume » TrĂ©v. On appelle Ăąme ce qui est enfermĂ© dans le creux d'un tuyau de plume; h 1771 Ibid. Ame chez les boisseliers. C'est un morceau de cuir qui forme dans le soufflet une espĂšce de soupape, qui y laisse entrer le vent, lorsqu'on Ă©carte les deux palettes du soufflet, et l'y retient lorsqu'on les comprime l'une contre l'autre; i 1797 mar. Lescallier, Vocab. des termes de mar., ii, 34 ds Barb., Op. cit., p. 220 Ăme ou mĂšche d'un cordage, c'est un faisceau ou toron ordinairement de fils blancs et de chanvre mĂ©diocre, ou du second brin, sur lequel, comme sur un axe, on commet et tortille les torons qui doivent composer un cordage Ă mĂšches; d'oĂč 1816 Beaunier, Loire, Annales des Mines ds Quem. t. 1 1959 les cables goudronnĂ©s par fils et ayant une Ăąme, sont plus durables dans les puits humides; j 1863 text. LittrĂ© On dit qu'une Ă©toffe n'a que l'Ăąme quand elle n'a ni forme ni consistance; k 1894 ch. de fer Bricka, Cours de chemins de fer, p. 293 Ăąme du rail. Du lat. anima proprement souffle, air » dep. Ennius, attestĂ© au sens 4 principe de vie, d'oĂč vie » dep. Ennius Ann. 210 ds Oxford lat. dict., 132, col. 2 ut pro Romano populo... prudens animam de corpore mitto; au sens 2 esprit par oppos. au corps » dep. Pacuvius Trag. 93, ibid. mater terrast parit haec corpus, animam aether adiuget; au sens 4 a Ăąme de l'homme animam efflare, emittere, proflare, expirare, dimittere... d'emploi trĂšs frĂ©q., TLL 70, 59 et sq. b Ăąme des plantes Pline, Nat., 31, 3, ibid., 73, 12 in caelum migrare aquas amimamque etiam herbis vitalem inde deferre; c Ăąme des animaux Virgile, Georg. 3, 495 ds Gaff. dulces animas reddunt vituli; au sens 5 [sens aussi prĂ©sentĂ© par animus] SĂ©nĂšque, Benef., 4, 37, 1 ds TLL 73, 38 hominem venalis animae; au sens 7 Horace, Sat., 1, 5, 41 ds Oxford lat. dict., 132, col. 3 Plotius et Varius Sinuessae Vergiliusque... animae qualis neque candidiores terra tulit; comme terme de tendresse CicĂ©ron, Fam., 14, 14, 2 ibid. Vos meae carissimae animae [de mĂȘme animus Plaute, Asin., 664 ds Gaff. mi anime]. Les sens suiv. sont empr. au lat. animus 3 Plaute, Poen, 1250 ds Oxford lat. dict., 134, col. 2 ita stupida sine animo asto; 5 Plaute, Capt., 782, ibid. 134, col. 3 tanto mi aegritudo auctior est in animo; d'oĂč sentiment amoureux. Id., Asin., 141, ibid., 135, col. 1 amans ego animum meum isti dedi. Le lat. anima est apparu sous cette forme en fr.; voir 1 Eulalie; puis sous les formes suiv. xies. aneme Alex., str. 67bds Gdf. Compl. Deseivret l'aneme del cors sainz Alexis; ca 1100 anme Rol., Ă©d. BĂ©dier, 2396 L'anme del cunte portent en pareĂŻs avec a nasal; ame par assimilation n/m, d'oĂč [m], avec a postĂ©rieur, FouchĂ©, p. 84 PhonĂ©t. 1952, p. 808; fin xiies. arme Garin, 2echanson XVIII ds Gdf. Compl. Il chiet a terre et l'arme s'en parti; ca 1170 alme Ben., D. de Norm., I, 165 ibid. Ne dotent mort, ne lor survient que alme seit ne qu'el devient, par dissimilation du n changĂ© soit en r soit en l dans le groupe -nm- Nyrop t. 1 1938, § 330.STAT. â FrĂ©q. abs. litt. 41 800. FrĂ©q. rel. litt. xixes. a 79 021, b 50 623; xxes. a 65 032, b 44 â Allmen 1956. â 1882. â Bailly R. 1969 [1946]. â Bar 1960. â Barb. Misc. 27 1944-52, pp. 218-223. â 1963. â Barber. 1969. â Barbier P.. Noms de poissons. R. Lang. rom. 1915, t. 58, pp. 270-280. â BĂ©l. 1957. â BĂ©nac 1956. â Bible 1912. â â Bonnel-Tassan 1966. â Bouillet 1859. â Bouyer 1963. â Bruant 1901. â Canada 1930. â Chabat t. 1 1875. â Chesn. 1857. â Cohen 1946, p. 8, 11. â Daire 1759. â Dheilly 1964. â Dup. 1961. â Duval 1959. â Esn. 1966. â FĂ©r. 1768. â 1962. â Franck 1875. â 1968. â Goblot 1920. â Gottsch. Redens. 1930, p. 130, 280, 355; pp. 357-358; p. 381, 404, 461. â Gruss 1952. â Guizot 1864. â Julia 1964. â Lacr. 1963. â Laf. 1878. â Laf. Suppl. 1878. â Lafon 1963. â Lal. 1968. â Lav. Diffic. 1846. â Le ClĂšre 1960. â Le Roux 1752. â LittrĂ©-Robin 1865. â Marcel 1938. â Millepierres F.. L'Ăme chez les poĂštes du xixesiĂšcle. Vie Lang. 1968, no198, pp. 542-548; no199, pp. 615-621. â Miq. 1967. â Mots rares 1965. â Nelli 1968. â Noter-LĂ©c. 1912. â Nysten 1814-20. â Piguet 1960. â Poignon 1967. â Pollnow H.. Corps, Ăąme, esprit. ProblĂšmes de structure. Recherches philosophiques. 1936/37, t. 6, pp. 124-143. â Pope 1961 [1952], § 371, 442, 639, 643, 686, 719. â PrĂ©v. 1755. â Romeuf t. 1 1956. â Rougnon 1935. â Sardou 1877. â Siz. 1968. â Sommer 1882. â Synon. 1818. â ThĂ©ol. bibl. 1970. â ThĂ©ol. cath. t. 1, 1 1909. â Timm. 1892. â Tournemille J.. Au jardin des locutions françaises. Vie Lang. 1964, no151, p. 614. â Viollet 1875. â Will. 1831. â Yvon H.. Les Expressions nĂ©gatives dans la Queste del Saint Graal. Romania. 1959, t. 80, no1, p. 75, 77.habituellesque lâon invoque Ă lâappui dâune croyance, mais bien plutĂŽt du fait que tout dans sa vie obĂ©it Ă la rĂšgle de cette croyance6 ». Cela tient au fait que selon lui la croyance religieuse, Ă la diffĂ©rence des autres types de croyances, ne repose pas sur le terrain des faits7 mais plutĂŽt dâun choix de vie, ce qui modifie
09/08/2007, 12h37 1 Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? - N'est-il pas Ă©vident que des molĂ©cules ne peuvent pas en un claquement de doigts s'organiser pour devenir un ĂȘtre vivant aussi complexe, avec de l'ADN, et qui se rĂ©pare automatiquement ? Comment les animaux et les vĂ©gĂ©taux peuvent-ils ĂȘtre ce qu'ils sont sans que tout ça ne soit organisĂ© par une Ăąme ? D'ailleurs quand l'Ăąme se retire, le corps ne devient que masse de particules sans vie et qui se dĂ©compose petit-Ă -petit sous l'influence plus ou moins grande du milieu qui l'entoure, sa dĂ©composition peut prendre une demie-heure crĂ©mation comme des annĂ©es enterrĂ©. Les particules de l'ĂȘtre vivant redeviennent terre qui sert de nutriments pour d'autres vivants, et ainsi de suite... Existe-t-il une explication scientifique pour la vie ? Comment est-ce que la structure de l'ADN qui est microscopique et complexe, comment est-ce que les spermatozoĂŻdes du polen et des animaux peuvent-ils ĂȘtre douĂ©s d'un tel concentrĂ© d'informations et d'intelligence ? Comment la science explique-t-elle cela en mettant l'Ăąme de cĂŽtĂ© ? Il y a forcĂ©ment un vide du cĂŽtĂ© matĂ©riel.... - 09/08/2007, 12h54 2 reno84 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Il n'ya aucun vide, la thĂ©orie de l'evolution la biologie et la chime expliquent en grande partie tout cela. Certaines choses restent Ă dĂ©couvrir mais l'Ăąme n'as rien de scientifique et les chercheurs s'en passeent trĂšs bien. Ne pas confondre question phylosophico-religieuse et science. l'ame n'a pas d'existence scientifique c'est une vue de l'esprit crĂ©e par la religion pour definir la conscience et l'intelligence. Ces derniĂšres sont parfaitmements compatible savec les thĂ©ories scientifiques actuelles. Ătre intelligent c'est facile, il suffit de penser une connerie et de dire l'inverse . 09/08/2007, 12h55 3 amande02 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? bonjour ! je vous donne mon avis pour rĂ©pondre Ă la question "comment est-ce que les spermatozoĂŻdes du polen et des animaux peuvent-ils ĂȘtre douĂ©s d'un tel concentrĂ© d'informations et d'intelligence ?" je vous rĂ©pond cela dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, n'existe-t-il pas de puces Ă©lectroniques, extrĂȘmement petites, et capables de vĂ©ritables prouesses ? certe, ce ne sont pas des ĂȘtres vivants, mais bon Pour rĂ©pondre Ă votre question sur l'Ăąme, je vais vous rĂ©pondre "scientifiquement" d'aprĂšs votre message, je crois comprendre que vous pensez qu'il y a en nous une Ăąme et lorsque cette derniĂšre part, on meurt. D'aprĂšs mois, je n'en sais rien, ce ne sont que des suppositions mais nous n'avons pas d'Ăąme. Si nous mourrons, c'est que notre coeur ou notre cerveau ne fonctionne plus et cela Ă cause de multiples choses Je voudrais aussi vous parler du dĂ©but de votre message d'aprĂšs vous, nous avons une Ăąme et c'est cette Ăąme qui "met en route" la machine de la vie avec l'ADN et tout le reste. Si votre supposition est bonne, alors comment expliquez-vous le Big Bang, ou encore la naissance de bactĂ©ries sur Terre et aprĂšs Ă©volution, la naissance d'animaux et d'Hommes ??!! Puisque le Big bang ou la naissance de la vie sont 2 phĂ©nomĂšnes assez spectaculaires aussi ! Bien sĂ»r, en ce qui me concerne, je me demande bien comment en une fraction de seconde, l'univers est passĂ© d'une taille infiniment petite Ă une taille infiniment grande ! Mais ce sont des questions auxquelles nous n'avons pas de rĂ©ponses car nous ne sommes que des petits terriens ! Mais en ce qui concerne l'homme, je ne pense pas que nous possĂ©dions une Ăąme. Tous nos sentiments, nos envies ...etc existent grĂące aux gĂšnes. Certe, j'ai un esprit cartĂ©sien et scientifique, mais ceci est mon raisonnement ! bonne journĂ©e amande02 09/08/2007, 13h06 4 alex_0072 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? J'incline Ă penser que l'Ăąme telle qu'elle est dĂ©crite par certaines religions ou certains philosophes n'existe pas. Nous ne sommes que des amas de molĂ©cules, de vaisseaux sanguins, d'os, de muscles, etc. L'Ăąme, c'est le cerveau lui-mĂȘme. Un cerveau qui se construit au fur et Ă mesure, premiĂšrement par les facteurs gĂ©nĂ©tiques, et deuxiĂšmement via des facteurs environnementaux. Le libre arbitre n'existe pas en tant que tel, notre cerveau a dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© les choix que nous allions faire. Le cerveau est probablement la chose la plus importante et mystĂ©rieuse dans le corps humain. On a appris que l'amour ou l'amitiĂ©, des sentiments si forts, ne sont que des rĂ©actions chimiques. Rien ne s'oppose Ă ce que l'Ăąme n'existe pas. Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura 09/08/2007, 13h18 5 Leuenberg Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par dperez N'est-il pas Ă©vident que des molĂ©cules ne peuvent pas en un claquement de doigts s'organiser pour devenir un ĂȘtre vivant aussi complexe, avec de l'ADN, et qui se rĂ©pare automatiquement ? En thĂ©orie de l'Ă©volution, passer du stade de la molĂ©cule simple aux ancĂštres des procaryotes, cela a du prendre plusieurs centaines de million d'annĂ©es. Alors effectivement annoncer que cette Ă©volution ce serait faite en "un claquement de doigt" est typiquement le genre de raccourci mensonger utilisĂ© par les crĂ©ationistes ou les religieux de tout poil afin de faire croire qu'il y aurait quelque chose de mystique dans l'apparition de la vie ... La question de ce fil est de mon point de vue un oxymore et probablement hors charte, ne manque plus qu'un fil sur le thĂšme "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" 09/08/2007, 13h28 6 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Salut, On peut observer par le bout de la lorgnette scientifique le monde qui nous environne et nous constitut, et c'est une demarche qui personnelement me plait assez , mais aussi par le bout de la lorgnette religieuse. Je ne pense pas que ces notions d'Ăąme ou d'intelligent design sont des notions tres scientifiques. Cela explique que les scientifiques ne s'y interessent pas . Un neuroscientifique si il est tres cartesien dira quand le cerveau s'errete, rideau ... rien ... le mĂȘme rien qu'avant d'ĂȘtre . Le religieu considera un dimention intemporelle dans laquelle l'Ăąme jouera certainement un rĂŽle.. On ne peut dire qu'une proposition soit vraie ou fausse, a mon avis on est libre de croire en l'une ou l'autre car de toute façon la science n'explique pas tout, et ses decouvertes peuvent ĂȘtre remises en cause dans le temps et relativement a sa progression. Personnelement je trouverai ca insuportable de penser que mon esprit soit eternel, un peu trop long Ă mon gout, surtout vers la fin... "Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupiditĂ© de tous." 09/08/2007, 13h30 7 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" Comment ça la science ne prend pas en considĂ©ration l'existence du pĂšre noĂ«l ? Je suis offusquĂ©, des Ă©tudes trĂšs sĂšrieuses existent sur le pĂšre noĂ«l Le pĂšre noĂ«l 09/08/2007, 13h33 8 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Pour moi, la science ne rejette pas l'Ăąme ou la conscience, elle n'est simplement pas en mesure de traiter cette question qui pour l'instant la dĂ©passe. Qu'un amas de matiĂšre soit capable de rĂ©flĂ©chir, de souffrir, ... est un fait indĂ©niable, une propriĂ©tĂ© de "quelque chose", de la matiĂšre ? de l'espace ? de ...? Peut-ĂȘtre un jour une fenĂȘtre s'ouvrira vers cet immense inconnu. Pour l'instant c'est vrai ça fait partie de ce fourre-tout des questions sans rĂ©ponses que sont les religions. 09/08/2007, 14h41 9 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par alex_0072 Nous ne sommes que des amas de molĂ©cules, de vaisseaux sanguins, d'os, de muscles, etc. Alors comment peut-on ĂȘtre conscient de sa propre existence si nous sommes limitĂ©s Ă la condition matĂ©rielle? Je veux dire, dans ce cas nous serions comme des objets, des cailloux... EnvoyĂ© par alex_0072 L'Ăąme, c'est le cerveau lui-mĂȘme. Un cerveau qui se construit au fur et Ă mesure, premiĂšrement par les facteurs gĂ©nĂ©tiques, et deuxiĂšmement via des facteurs environnementaux. Comment peut-il se construire lui-mĂȘme s'il n'est que matiĂšre? EnvoyĂ© par alex_0072 Le libre arbitre n'existe pas en tant que tel, notre cerveau a dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© les choix que nous allions faire. Comment peut-on faire des choix sans que les Ă©vĂšnements ne se soient dĂ©jĂ dĂ©roulĂ©s? La question de ce fil est de mon point de vue un oxymore et probablement hors charte, ne manque plus qu'un fil sur le thĂšme "pourquoi le science ne prend-elle pas le PĂšre NoĂ«l en considĂ©ration ?" Non, je suis tout-Ă -fait sĂ©rieux. C'est une question qui vise directement la science. Ce genre de question difficile Ă rĂ©soudre ne plaĂźt pas toujours mais a le mĂ©rite qu'on s'y intĂ©resse. EnvoyĂ© par alex_0072 dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, n'existe-t-il pas de puces Ă©lectroniques, extrĂȘmement petites, et capables de vĂ©ritables prouesses ? Ces puces ne se reproduisent pas, ne se rĂ©parent pas, ne pensent pas. Je veux bien que l'Ăąme d'existe pas, mais alors qu'on explique par a+b comment la vie fonctionne entiĂšrement sur le plan matĂ©riel, et avec des preuves, pas des postulats. Nous sommes en train de nous tirer les cheveux en rĂ©flĂ©chissant sur une question scientifique aujourd'hui 9 aoĂ»t 2008, comment est-ce possible si l'on considĂšre que nous sommes fait que d'amas de molĂ©cules? La question du big-bang est inexpliquĂ©e pour moi aussi. DerniĂšre modification par JPL ; 09/08/2007 Ă 18h28. Motif Correction de balise 09/08/2007, 15h22 10 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Je comprends que l'on ait des rĂ©tissences quant Ă l'Ăąme, puisque ce n'est pas palpable, mais l'Ă©lectricitĂ© n'est pas palpable, il s'agit du dĂ©placement d'Ă©lectrons. Pourtant personne ne remet en cause l'existance de l'Ă©lectricitĂ©, tout le monde ayant dĂ©jĂ fait l'expĂ©rience de sa manifestation Ă©lectricitĂ© statique, poignĂ©es de chĂątaigne, etc.... Ne voit-on pas non plus des masses molĂ©culaires animĂ©es arbres qui poussent, animaux qui vivent, etc... ? 09/08/2007, 15h41 11 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonjour, Comme souvent, il y a un problĂšme de mots, de dĂ©finitions. L'Ăąme est ou serait un objet de science si on la dĂ©finit, si on l'objectivise. La difficultĂ© est que le mot a dĂ©jĂ Ă©tĂ© pris non pas par quelque chose de bien dĂ©fini, mais par quelque chose auquel on a dĂ©jĂ attribuĂ© des propriĂ©tĂ©s intestables donc hors du champ scientifique, et, dans le cas prĂ©sent indĂ©niablement religieuse comme l'existence de l'Ăąme aprĂšs la mort. D'un certain cĂŽtĂ©, cela donne la rĂ©ponse Ă la question mĂȘme si on proposait une dĂ©finition alternative, apte Ă faire entrer le concept d'Ăąme dans la mĂ©thodologie scientifique, une bonne partie des personnes refuseraient d'y voir la mĂȘme notion et proposerait un vocabulaire distinct. Autrement dit, tant que le mot Ăąme sera associĂ© par principe, par convention prĂ©alable, donc par choix explicite, Ă des notions intestables comme l'immortalitĂ© de l'Ăąme ou son sĂ©jour futur au paradis ou ailleurs, il est, de par ce choix explicite, en dehors du champ scientifique. Cordialement, 09/08/2007, 15h50 12 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? VoilĂ une bien belle rĂ©ponse, michel. Une logique implacable! Dix secondes pour Ă©crire une bĂȘtise, parfois des heures pour montrer Ă tous que c'en est une... 09/08/2007, 15h55 13 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonjour, Si la science devait s'occuper de toutes les hypothĂšses qui ne sont basĂ©es sur aucune observation ça s'appelle mettre la charrue avant les boeufs on n'en aurait pas fini. Or, l'Ăąme, comme le PĂšre NoĂ«l, Dieu, ou encore le Spaghetti Monster quoique... n'a pour l'instant donnĂ© lieu Ă aucune observation, et reste une image, de l'ordre de la spiritualitĂ©. Quand on s'intĂ©resse un peu Ă la neuropsychologie, on se rend compte combien la merveilleuse machine qu'est le cerveau... fonctionne malheureusement comme une machine, et peut aussi trĂšs bien avoir des ratĂ©s, des accidents. Les personnes qui ont vu par exemple les consĂ©quences que peut avoir un cancer du cerveau auront certainement du mal Ă imaginer que ça a quelque chose Ă voir avec une quelconque Ăąme... la conscience n'est pas un phĂ©nomĂšne entiĂšrement inexpliquĂ©, et on commence mĂȘme savoir pas mal de choses sur ces mĂ©canismes du moins assez pour voir que ça se passe dans le cerveau, avec des mĂ©canismes biologiques, et pas par la magie d'une sorte d'Ă©ther mystĂ©rieux.... Le livre "l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" pourra en faire rĂ©flĂ©chir plus d'un sur le sujet. Alors comment peut-on ĂȘtre conscient de sa propre existence si nous sommes limitĂ©s Ă la condition matĂ©rielle? Je veux dire, dans ce cas nous serions comme des objets, des cailloux... La sĂ©lection naturelle a favorisĂ© chez les espĂšces ayant de fortes interactions sociales la capacitĂ© Ă analyser et comprendre ce qui se passe dans la tĂȘte de l'autre c'est quand mĂȘme trĂšs utile pour arriver Ă prĂ©voir le comportement des autres et rĂ©agir adĂ©quatement, ainsi qu'Ă analyser sa propre situation. On observe des niveaux et des Ă©lĂ©ments de conscience plus ou moins dĂ©veloppĂ©s selon les espĂšces... Comment peut-il se construire lui-mĂȘme s'il n'est que matiĂšre? La vie a ceci de fantastique mais non en contradiction avec les principes de la physique d'avoir une certaine facultĂ© de reproduction et d'auto-organisation. On retrouve certains Ă©lĂ©ments de ces facultĂ©s chez des espĂšces chimiques plus simples auto-organisation de cristaux, etc.... Je veux bien que l'Ăąme d'existe pas, mais alors qu'on explique par a+b comment la vie fonctionne entiĂšrement sur le plan matĂ©riel, et avec des preuves, pas des postulats. Si tu veux ce genre d'explication du tout, tourne-toi vers une secte ou une religion, ou la philosophie... ça n'est pas le rĂŽle ni le but de la science. Nous sommes en train de nous tirer les cheveux en rĂ©flĂ©chissant sur une question scientifique aujourd'hui 9 aoĂ»t 2008, comment est-ce possible si l'on considĂšre que nous sommes fait que d'amas de molĂ©cules? La science ne s'occupe pas des questions de "pourquoi est-ce comme ça et pas autrement?", "pourquoi le monde?", etc... je ne vois d'ailleurs pas trop comment on pourrait rĂ©pondre Ă ce genre d'interrogations Ă part par une conviction ou une foi profonde. Relis Candide, de Voltaire La question du big-bang est inexpliquĂ©e pour moi aussi. Qu'entends-tu par "question du big-bang"? Si je dis "la question d'internet est inexpliquĂ©e pour moi", ça ne veut rien dire... K Nomina si nescis, perit et cognito rerum. 09/08/2007, 16h06 14 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? 09/08/2007, 16h18 15 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Il y a des usages oĂč "immatĂ©riel" ne pose aucun problĂšme, sans contradiction aucune avec la mĂ©thodologie scientifique. Difficile de considĂ©rer que le thĂ©orĂšme de Pythagore est matĂ©riel, par exemple. En fait, tout concept abstrait est immatĂ©riel, et la science est pleine de concepts abstraits peut-on d'ailleurs y trouver autre chose?. Le concept de matiĂšre est immatĂ©riel Cordialement, 09/08/2007, 16h25 16 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? ********** A moins que, grĂące aux progrĂšs de la neuro-psychologie, on arrive un jour Ă expliquer scientifiquement la conscience humaine, la rĂ©flexion, les processus de conceptualisation qui aujourd'hui sont la tarte Ă la crĂȘme des spiritualistes de toutes cuvĂ©es. Alors Ă ce jour oĂč tout pourra ĂȘtre expliquĂ© scientifiquement les processus cognitifs, la pensĂ©e, la rĂ©flexion, la conceptualisation, les matĂ©rialistes auront gagnĂ© ! ****************** 09/08/2007, 18h10 17 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par apocalypsticus .... Alors Ă ce jour oĂč tout pourra ĂȘtre expliquĂ© scientifiquement les processus cognitifs, la pensĂ©e, la rĂ©flexion, la conceptualisation, les matĂ©rialistes auront gagnĂ© ! ****************** Ce jour n'est pas arrivĂ© et il n'arrivera sans doute jamais. Plus la connaissance scientifique avance et plus l'horizon des choses inconnues s'Ă©largit. MĂȘme l'Ă©glise en a pris conscience et ne craind plus la science. Le royaume de l'inexpliquĂ©, de l'incomprĂ©hensible, de l'inconcevable, a de beaux jours devant lui et les Ă©glises aussi. EspĂ©rĂ©ront qu'elles se contenteront du seul rĂŽle qu'elles devraient avoir calmer l'angoise des humains devant cet abime d'interrogations. 09/08/2007, 18h35 18 JPL Responsable des forums Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? La rĂ©ponse de mmy message n° 11 me paraĂźt parfaite dans la mesure oĂč elle explique avec des arguments clairs pourquoi la question est en dehors du domaine scientifique, sans se lancer dans une polĂ©mique contre ou pour l'existence de l'Ăąme. Maintenant je voudrais dire Ă dperez que je connais pas mal de chrĂ©tiens scientifiques de formation ou de mĂ©tier et qu'ils seraient affligĂ©s par la maniĂšre dont tu abordes le problĂšme. C'est retourner 200 ans en arriĂšre. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 09/08/2007, 18h52 19 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par JPL Maintenant je voudrais dire Ă dperez que je connais pas mal de chrĂ©tiens scientifiques de formation ou de mĂ©tier et qu'ils seraient affligĂ©s par la maniĂšre dont tu abordes le problĂšme. C'est retourner 200 ans en arriĂšre. EnvoyĂ© par kinette Bonjour, Si la science devait s'occuper de toutes les hypothĂšses qui ne sont basĂ©es sur aucune observation ça s'appelle mettre la charrue avant les boeufs on n'en aurait pas fini. Or, l'Ăąme, comme le PĂšre NoĂ«l, Dieu, ou encore le Spaghetti Monster quoique... n'a pour l'instant donnĂ© lieu Ă aucune observation, et reste une image, de l'ordre de la spiritualitĂ©. Quand on s'intĂ©resse un peu Ă la neuropsychologie, on se rend compte combien la merveilleuse machine qu'est le cerveau... fonctionne malheureusement comme une machine, et peut aussi trĂšs bien avoir des ratĂ©s, des accidents. Les personnes qui ont vu par exemple les consĂ©quences que peut avoir un cancer du cerveau auront certainement du mal Ă imaginer que ça a quelque chose Ă voir avec une quelconque Ăąme... la conscience n'est pas un phĂ©nomĂšne entiĂšrement inexpliquĂ©, et on commence mĂȘme savoir pas mal de choses sur ces mĂ©canismes du moins assez pour voir que ça se passe dans le cerveau, avec des mĂ©canismes biologiques, et pas par la magie d'une sorte d'Ă©ther mystĂ©rieux.... Le livre "l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" pourra en faire rĂ©flĂ©chir plus d'un sur le sujet. La sĂ©lection naturelle a favorisĂ© chez les espĂšces ayant de fortes interactions sociales la capacitĂ© Ă analyser et comprendre ce qui se passe dans la tĂȘte de l'autre c'est quand mĂȘme trĂšs utile pour arriver Ă prĂ©voir le comportement des autres et rĂ©agir adĂ©quatement, ainsi qu'Ă analyser sa propre situation. On observe des niveaux et des Ă©lĂ©ments de conscience plus ou moins dĂ©veloppĂ©s selon les espĂšces... La vie a ceci de fantastique mais non en contradiction avec les principes de la physique d'avoir une certaine facultĂ© de reproduction et d'auto-organisation. On retrouve certains Ă©lĂ©ments de ces facultĂ©s chez des espĂšces chimiques plus simples auto-organisation de cristaux, etc.... Si tu veux ce genre d'explication du tout, tourne-toi vers une secte ou une religion, ou la philosophie... ça n'est pas le rĂŽle ni le but de la science. La science ne s'occupe pas des questions de "pourquoi est-ce comme ça et pas autrement?", "pourquoi le monde?", etc... je ne vois d'ailleurs pas trop comment on pourrait rĂ©pondre Ă ce genre d'interrogations Ă part par une conviction ou une foi profonde. Relis Candide, de Voltaire Qu'entends-tu par "question du big-bang"? Si je dis "la question d'internet est inexpliquĂ©e pour moi", ça ne veut rien dire... K Je suis affarĂ© de lire ce genre de propos de la part de...ModĂ©rateurs... C'est nul. Vous pouvez fermer cette discussion, j'ai eu ma dose aujourd'hui. Merci. 09/08/2007, 19h09 20 JPL Responsable des forums Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? PremiĂšrement lis la charte du forum Tout acte de modĂ©ration est Ă©crit en vert ; dans les autres cas les modĂ©rateurs s'expriment Ă titre personnel. D'autre part tout scientifique honnĂȘte, mĂȘme profondĂ©ment croyant, te fera Ă peu prĂšs le mĂȘme genre de rĂ©ponse. Bien entendu il y a les crĂ©ationnistes et autres fondamentalistes d'outre atlantique principalement mais ce ne sont pas des scientifiques ou si certains -trĂšs rares- le sont, ce ne sont pas des scientifiques honnĂȘtes. Rien ne sert de penser, il faut rĂ©flĂ©chir avant - Pierre Dac 09/08/2007, 19h42 21 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par dperez Je suis affarĂ© de lire ce genre de propos de la part de...ModĂ©rateurs... C'est nul. Vous pouvez fermer cette discussion, j'ai eu ma dose aujourd'hui. Merci. Bonjour, DĂ©solĂ©e mais je ne comprends pas une telle rĂ©action. Je ne me suis point moquĂ©e de toi, je t'ai donnĂ© des pistes de lecture et des explications. Le fait est que la science n'est pas toute puissante, et n'a pas vocation Ă tout expliquer, Ă donner des rĂ©ponses Ă toutes les questions que se posent les ĂȘtres humains. Je pense qu'il est juste de savoir oĂč s'arrĂȘtent les domaines d'action d'une discipline, et ça ne signifie pas qu'on mĂ©prise le reste. On peut trĂšs bien ĂȘtre scientifique et Ă©prouver du respect pour philosophies et spriritualitĂ©, voire croire en des choses qui ne sont pas du domaine de la science. L'important est simplement de faire la diffĂ©rence. Cordialement, K Nomina si nescis, perit et cognito rerum. 09/08/2007, 23h06 22 The Nameless Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Je commence Ă comprendre pourquoi les questions de religion ont Ă©tĂ© bannies du forum 10/08/2007, 00h12 23 mina3083 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? bonsoir a tous, Tout d'abord je voudrai te fĂ©liciter dperez pour ta question, et je voudrai te dire que comme toi je ne pense pas que l'etre humain ne soit fait que d'un ensemble de crois en l'existence de l'ame meme si il m'est impossible de l'observer, mais j'ai de bonnes raisons d'y Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement 10/08/2007, 00h40 24 The Nameless Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? C'est vrai que c'est une question interessante mais a-t-elle vraiment sa place ici ? D'un cĂŽtĂ©, croire en l'Ăąme ou non dĂ©pend beaucoup de la dĂ©finition que vous lui donnez. Si vous y incluer une dimension spirituelle, la discussion n'a plus rien a faire ici. Mais si par Ăąme vous entendez conscience et Ă©motions, cela s'explique assez bien sans utiliser le terme. Enfin, comme l'a trĂšs bien dit je ne sais plus qui la science n'a "pas besoin de cette hypothĂšse". Cordialement, 10/08/2007, 00h47 25 Europa73 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? Bonsoir. Un petit livre pour commencer, quelqu'un l'a lu ? ThĂ©orie des Ă©vĂ©nements porteurs de sens et conception d'un ordre sous-jacent de l'Univers qui Ă©chapperait aux lois physiques de la causalitĂ©, la synchronicitĂ© reprĂ©sente l'une des hypothĂšses les plus audacieuses de C. G. Jung, tant par la dĂ©finition de l'inconscient qu'elle induit que par les liens qu'elle crĂ©e entre les diffĂ©rentes disciplines scientifiques. Visions, clairvoyance, phĂ©nomĂšnes de coincidence - faits auxquels Jung fut confrontĂ© dans son expĂ©rience clinique - sont des notions dont il tente de rendre raison en les inscrivant dans un ordre universel a-causal, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives qui permettent de confronter ses travaux aux interrogations et aux formulations les plus rĂ©centes de l'activitĂ© scientifique. C'est donc cette recherche sur l'organisation du monde et sur la rĂ©alitĂ© de l'Ăąme que les co-auteurs de cet ouvrage Hubert Reeves, Michel Cazenave, Pierre SoliĂ©, Karl Pribram, Hansueli Etter et Marie-Louise von Franz, ont ici poursuivi avec des points de vue multidisciplinaires et une totale libertĂ© de pensĂ©e. Certains scientifiques de part le monde s'intĂ©ressent Ă ce sujet et ce par le biais des supposĂ©s dĂ©doublements voyage astral et les EMI* Donc il est faut de dire que la science ne s'y intĂ©resse pas, bien au contraire. Cependant pour que la science prenne l'Ăąme en considĂ©ration, il faudrait dĂ©jĂ qu'elle puisse dĂ©finir ce qu'elle est comme l'a rappellĂ© Ă juste titre tonton mmy et comme le dit le dicton, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Penses y et tu DPerez comprendras pourquoi l'intitulĂ© de ton topic est un peu bancal dirons nous. Quand aux rĂ©actions des modos et des intervenants, ils sont plutĂŽt "cool" avec toi, les ZĂ©tĂ©ticiens t'auraient dĂ©jĂ mangĂ© tout cru. Cordialement, Europa "Aucun tĂ©moignage n'est suffisant pour Ă©tablir un miracle, Ă moins que le tĂ©moignage soit d'un type tel que sa faussetĂ© soit plus miraculeuse que le fait qu'il entreprend d'Ă©tablir"... â Hume, D. 10/08/2007, 01h05 26 Gwyddon Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par mina3083 j'ai Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement Bonsoir, On ne le rĂ©pĂštera jamais assez nous sommes sur un forum scientifique ! Nous n'avons pas vocation d'aborder tous les champs possibles de la connaissance au sens large. A quittĂ© FuturaSciences. Merci de ne PAS me contacter par MP. 10/08/2007, 08h04 27 Lord M Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par mina3083 bonsoir a tous, Tout d'abord je voudrai te fĂ©liciter dperez pour ta question, et je voudrai te dire que comme toi je ne pense pas que l'etre humain ne soit fait que d'un ensemble de crois en l'existence de l'ame meme si il m'est impossible de l'observer, mais j'ai de bonnes raisons d'y Ă©tĂ© choquĂ© en lisant les rĂ©ponses de mes confrĂšres et je leur dis tout simplement que ce n'est pas parcequ'on ne peu pas observer une chose sous microscope que ça veut forcĂ©ment dire qu'elle n'existe pas. Ceci dis je respecte leur opinion. cordialement Salut ! Je pense qu'il y a une erreur d'interprĂ©tation ici. Personne n'a dit sur ce forum que l'ĂȘtre humain n'avait pas d'Ăąme, et que tous ceux qui croyait celĂ Ă©tait stupides. Il a Ă©tĂ© trĂšs clairement expliquĂ© par mmy je trouve que l'Ăąme n'avait pas de signification scientifique. Pas observable, pas quantifiable, pas scientifique. Ca ne veut pas dire que ca n'existe pas. Ce genre de raccourcis est bien trop souvent prĂȘtĂ© aux scientifiques qui s'expriment sur ce forum. Quelqu'un arrive en disant "le pĂȘre noĂ«l existe, pourquoi les scientifiques ne s'intĂ©ressent ils pas au fonctionnement de son traineau ?". On lui rĂ©pond "quelles sont les thĂ©ories, les preuves et les observations qui soutiennent cette affirmations ?" et la discussion s'arrĂȘte peu aprĂšs sur un "j'me casse, les modos de ce forum ne croient de toute facon pas au PĂȘre NoĂ«l". Chacun est libre de ses croyances, qu'il soit scientifique, religieux, philosophe ou modĂ©rateur. Mais une croyance n'a rien de scientifique. Lord M What we do in life echoes in eternity 10/08/2007, 09h20 28 naphtes-1 Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? croire que seule l'espĂšce humaine ait une Ăąme c'est souvent ce qui est sous-entendu, et Ă coup sĂ»r par les religions, pose cependant un problĂšme du point de vue scientifique, car dans la thĂ©orie de l'Ă©volution, la transformation des espĂšces du stade de la cellule Ă ce que nous sommes pour l'instant se fait de maniĂšre pratiquement continue, avec des modifications de l'ordre d'un gĂšne, et je conçois mal l'apparition subite de l'Ăąme chez un individu, seulement parce qu'il ne diffĂ©re que par un gĂšne de ses gĂ©niteurs. Personnellement, cela me ne dĂ©range pas de croire que l'on aie un Ăąme, mais cela doit ĂȘtre alors le cas pour tous les organismes vivants, mĂȘme si leurs Ăąmes doivent ĂȘtre diffĂ©rentes, car Ă diffĂ©rents stades d'Ă©volution. de plus, croire que l'Ăąme puisse continuer Ă exister aprĂšs la fin de la vie et c'est souvent pour cela que l'existence d'une Ăąme passionne les gens, me paraĂźt trĂšs dur Ă concilier avec la science. Je n'ai toujours pas compris comment certains scientifiques y parviennent. 10/08/2007, 09h33 29 apocalypsticus Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par naphtes-1 de plus, croire que l'Ăąme puisse continuer Ă exister aprĂšs la fin de la vie et c'est souvent pour cela que l'existence d'une Ăąme passionne les gens, me paraĂźt trĂšs dur Ă concilier avec la science. Je n'ai toujours pas compris comment certains scientifiques y parviennent. ********* Bonjour ************** Je crois aussi que les gens ont besoin de donner un sens Ă leur vie, ils sont prĂȘts Ă gober tout ce qui leur passe devant le nez, quitte Ă dĂ©roger aux rĂšgles les plus Ă©lĂ©mentaires de la raison humaine pour cela. Peu importe si Abraham, les patriarches et toute la clique des personnages bibliques qui sortent d'on ne sait oĂč, ont existĂ© ou pas on sait trĂšs bien aujourd'hui que ces gens n'ont jamais existĂ©, que l'Exode est une lĂ©gende. Ce qui compte, c'est de croire Ă quelque chose qui donne Ă penser, chacun devant s'accrocher comme il le peut Ă sa mauvaise Ă©toile que voulez-vous. Comme personne n'est encore revenu du sĂ©jour des morts, sauf Er le pamphylien dans La RĂ©publique de Platon, faut bien tuer le temps comme on le peut, avant qu'il ne nous tue Mais en effet, le rocambolesque romantisme biblique me paraĂźt ĂȘtre trĂšs difficilement conciliable avec le discours de la science ****************************** * 10/08/2007, 10h01 30 predigny Re Pourquoi la science ne prend-elle pas l'Ăąme en considĂ©ration ? EnvoyĂ© par Lord M ...Quelqu'un arrive en disant "le pĂȘre noĂ«l existe, pourquoi les scientifiques ne s'intĂ©ressent ils pas au fonctionnement de son traineau ?". On lui rĂ©pond "quelles sont les thĂ©ories, les preuves et les observations qui soutiennent cette affirmations ?" ... Il y a tout de mĂȘme une grande diffĂ©rence entre le pĂšre NoĂ«l que personne n'a jamais vu et qui n'a aucune interaction avec notre vie quotidienne, et "l'Ăąme", sous la forme que l'on a d'ĂȘtre conscient de soi-mĂȘme et du monde qui nous entoure, et que l'on peut ressentir tous les jours. Je comprends que les modĂ©rateurs Ă©tablissent une frontiĂšre trĂšs nette entre ce qui est scientifique et ce qui ne l'est pas, car les discussions seraient vites envahies de tout et n'importe quoi, mais pour moi, il semble Ă©vident que la frontiĂšre de ce qui appartient Ă la science est assez floue et Ă©volue dans le temps. Il y a peu de temps la cosmologie Ă©tait du domaine de la seule mĂ©taphysique. Affirmer que la conscience se rĂ©sume Ă des processus physico-chimiques connus ou du mĂȘme ordre que ceux connus et que celĂ suffit Ă tout expliquer me semble ĂȘtre une abĂ©ration. Par contre je comprends qu'un scientifique dise que dans l'Ă©tat actuel des connaissances, il est impossible, dans le langage scientifique, de dire quoique ce soit de plus.ï»żCroyanceQue Tout Objet A Une Ăme. L'espagne Se Trouve Sur La PĂ©ninsule __ CodyCross Sous L Ocean Groupe 26. Toutes les rĂ©ponses Ă CodyCross Sous L Ocean. DĂ©finition Solution; Lieu OĂč Le Fleuve Atteint La Mer: ESTUAIRE: Croyance Que Tout Objet A Une Ăme : ANIMISME "ĂȘtre TirĂ© Ă Quatre __ "EPINGLES: CĂ©lĂšbre David Du Judo Français: DOUILLET:
La religion, qui a toujours marquĂ© l'histoire humaine, apparaĂźt comme un phĂ©nomĂšne culturel complexe et diversifiĂ©. Son rapport avec la raison est Ă©galement complexe souvent opposĂ©es, raison et foi finissent par paraĂźtre interdĂ©pendantes. Finalement, l'universalitĂ© de la religion doit nous amener Ă questionner son origine. IL'homme et son rapport Ă la religion ADĂ©finir la religion Il convient d'abord de dĂ©finir la religion et son rapport Ă l'homme. La notion de religion recouvre un ensemble de rĂ©alitĂ©s hĂ©tĂ©rogĂšnes. C'est d'ailleurs ce que montre son Ă©tymologie Religare signifie "relier" la religion relie l'homme Ă Dieu et "rassembler" les hommes entre eux. Religere signifie "recueillir" cela renvoie Ă l'idĂ©e d'observance, de scrupule. Pour Henri Bergson, la religion prĂ©sente deux aspects diffĂ©rents qui s'opposent. Il y a la religion statique et la religion dynamique La religion statique "attache l'homme Ă la vie, l'individu Ă la sociĂ©tĂ©". La religion dynamique a quelque chose "d'inaccessible", elle touche Ă l'Ăąme. Bergson la considĂšre comme traversant tout le corps, il la dĂ©finit comme un "Ă©lan vital". La religion est donc Ă la fois un systĂšme de croyances auquel un individu adhĂšre et une notion de communautĂ© religieuse et culturelle. La religion apparaĂźt surtout comme Ă©tant propre Ă l'homme. Par exemple, ce dernier est le seul ĂȘtre vivant Ă procĂ©der Ă des cĂ©rĂ©monies mortuaires. MĂȘme Ă la PrĂ©histoire, on retrouve des traces de cultes que les hommes vouaient aux morts. En ce sens, l'homme semble donc ĂȘtre un animal religieux. Par ailleurs, la religion a un lien avec la mort, et plus prĂ©cisĂ©ment avec la conscience qu'a l'homme d'ĂȘtre mortel. BLes caractĂ©ristiques du fait religieux On parle de fait religieux pour caractĂ©riser non pas le sentiment ou la croyance qu'Ă©prouve un individu Ă l'Ă©gard de sa foi, mais pour dĂ©signer les occurrences, dans la culture, de ces croyances. Pour distinguer ce qui relĂšve du religieux et ce qui n'en relĂšve pas, il est possible d'utiliser la distinction entre le sacrĂ© et le profane. Dans son travail sur la religion, le sociologue Ămile Durkheim insiste sur cette sĂ©paration qui s'opĂšre dans la sociĂ©tĂ© entre les choses relevant du domaine du sacrĂ© et celles relevant du domaine du profane. Une religion est un systĂšme solidaire de croyances et de pratiques relatives Ă des choses sacrĂ©es, c'est-Ă -dire sĂ©parĂ©es, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une mĂȘme communautĂ© morale, appelĂ©e Ăglise, tous ceux qui y Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse le systĂšme totĂ©mique en Australie, Paris, Ă©d. PUFCe sur quoi insiste ici Durkheim, c'est la division du monde entre les rĂ©alitĂ©s sacrĂ©es et les rĂ©alitĂ©s profanes. Pour lui, cette distinction constitue le dĂ©nominateur commun de toutes les religions. Le sacrĂ© regroupe les choses, les lieux, les objets, les personnes ou les moments qu'une culture donne Ă interprĂ©ter comme autant de manifestations d'une puissance supĂ©rieure, bĂ©nĂ©fique ou malĂ©fique. Le profane est tout simplement le non-sacrĂ©. Durkheim insiste sur un autre aspect de la religion son caractĂšre unificateur. En effet, pour lui, la religion ne fait pas que proposer une distinction entre le sacrĂ© et le profane, elle est aussi ce qui permet aux hommes de constituer une communautĂ©. Nous ne rencontrons pas, dans l'histoire, de religion sans Ăglise. Une religion est un systĂšme solidaire de croyances et de pratiques relatives Ă des choses sacrĂ©es qui unissent en une mĂȘme communautĂ© morale tous ceux qui y Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse le systĂšme totĂ©mique en Australie, Paris, Ă©d. PUFDans cette citation, Durkheim souligne qu'une religion est nĂ©cessairement collective. Cette propriĂ©tĂ© suit de la dĂ©finition de la religion comme ensemble solidaire de croyances et de rites, c'est-Ă -dire impliquant une communautĂ©. C'est cette communautĂ© qu'il appelle "Eglise". Pour Durkheim, une religion est donc toujours l'affaire d'une communautĂ© qui y adhĂšre. Ce n'est pas un simple systĂšme de pensĂ©es. De plus, il n'y a pas non plus de religion au sens sociologique du terme sans pratique religieuse, c'est-Ă -dire sans rituels. Du point de vue sociologique, la religion est donc un ensemble de pratiques et de rites communs Ă une communautĂ© qui y adhĂšre et qui repose, au sein d'une mĂȘme sociĂ©tĂ©, sur la distinction du sacrĂ© et du profane. IILes liens complexes entre raison et croyance AL'opposition entre croyance et raison 1Des dĂ©finitions opposĂ©es Ătymologiquement, la foi du latin fides signifie la confiance. Ainsi, le fidĂšle est celui qui s'en remet intĂ©gralement Ă Dieu, mĂȘme s'il ne peut prouver son existence ni dĂ©chiffrer sa volontĂ©. Par exemple, dans la Bible, Abraham obĂ©it lorsque Dieu lui demande de sacrifier Isaac, son fils unique, mĂȘme s'il ne sait pas quelle sera l'utilitĂ© de son acte. En ce sens, la foi semble bien s'opposer au savoir et la raison, qui exigent preuve et justification. Mais ce qui caractĂ©rise plus encore cette opposition entre la foi et le savoir tient probablement au caractĂšre absolument certain des vĂ©ritĂ©s rĂ©vĂ©lĂ©es, lĂ oĂč les vĂ©ritĂ©s proposĂ©es par les sciences ont conscience de leur caractĂšre provisoire. Bertrand Russell insiste sur cette diffĂ©rence entre une croyance religieuse et une thĂ©orie scientifique. Science et Religion, Religion and Science, trad. Philippe-Roger Mantoux, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. "Folio essais" 1990Alors que la vĂ©ritĂ© religieuse est rĂ©vĂ©lĂ©e une fois pour toutes, et est tenue pour toujours absolument vraie, la science sait qu'elle ne peut prĂ©tendre ni Ă un savoir exact ni Ă une connaissance entiĂšre achevĂ©e du monde. 2La sĂ©paration en deux sphĂšres Si l'on peut accuser la foi de prĂ©tendre dĂ©livrer des vĂ©ritĂ©s certaines dans le domaine du savoir, il est aussi possible de souligner que, pour ce qui est du domaine de la foi, la raison n'a pas Ă intervenir. Autrement dit, il importerait de dĂ©limiter strictement ces domaines que constituent la foi et le savoir. Blaise Pascal insiste largement sur cette distinction. Selon lui, foi et savoir sont deux ordres distincts qu'il ne convient gĂ©nĂ©ralement pas de faire se rejoindre. Concernant la foi, il souligne qu'elle ne peut pas ĂȘtre l'objet d'un raisonnement ou d'une conviction la foi se sent avec le cĆur, elle ne peut faire l'objet de dĂ©monstration rationnelle. Ainsi, si la foi doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e du domaine de la connaissance, la raison doit, dans le domaine de la foi, et mĂȘme de certains principes fondamentaux, cĂ©der sa place au cĆur. BLes connexions entre croyance et raison 1Des façons diffĂ©rentes d'exprimer la mĂȘme chose Les liens entre les vĂ©ritĂ©s issues de la foi et celles formulĂ©es par la raison ne doivent pas nĂ©cessairement ĂȘtre pensĂ©s en termes d'exclusion. Il est en effet possible de penser que la religion et la raison constituent deux façons diffĂ©rentes d'exprimer la vĂ©ritĂ©, sans qu'il y ait nĂ©cessairement Ă choisir entre l'une ou l'autre. C'est en un sens l'idĂ©e qu'exprime le philosophe Alain. En effet, celui-ci s'attache Ă produire une interprĂ©tation rationnelle de la religion. Pour lui, les religions ne seraient que l'expression mĂ©taphorique de ce que la philosophie exprime sous forme de concepts. On peut penser que la parabole du Bon Samaritain dans la Bible qui illustre le devoir d'ĂȘtre bon envers son prochain est l'expression mĂ©taphorique de l'impĂ©ratif catĂ©gorique thĂ©orisĂ© par Emmanuel Kant "Agis de façon telle que tu traites l'humanitĂ©, aussi bien dans ta personne que dans toute autre, toujours en mĂȘme temps comme fin, et jamais simplement comme moyen".Les dieux sont nos mĂ©taphores, et nos mĂ©taphores sont nos sur la religion, Paris, Ă©d. PUF, 4e Ă©d. 1969En fait, les vĂ©ritĂ©s de la religion et les vĂ©ritĂ©s de la raison seraient les mĂȘmes, simplement exprimĂ©es sous des formes diffĂ©rentes. 2La raison pour Ă©clairer la religion Si la foi et le savoir ne s'opposent pas nĂ©cessairement, il importe de prĂ©ciser les liens qu'ils peuvent entretenir. Pour le philosophe AverroĂšs, la foi et la raison ne peuvent pas ĂȘtre contraires elles sont les deux expressions possibles de la vĂ©ritĂ©. Pourtant, il arrive souvent que les vĂ©ritĂ©s de la foi et celles de la raison se contredisent. En rĂ©alitĂ©, cette contradiction n'est qu'apparente c'est que la vĂ©ritĂ©, dans le discours religieux, c'est-Ă -dire issu des textes sacrĂ©s, est recouverte d'un voile. La solution pour accĂ©der Ă la vĂ©ritĂ© est alors de faire usage de sa raison, qui est la meilleure part de l'homme. Ainsi, lorsqu'il y a un conflit entre la religion et la raison, il revient Ă l'homme d'interprĂ©ter le texte sacrĂ©, afin qu'il s'accorde aux Ă©noncĂ©s de la raison. C'est donc le recours Ă l'interprĂ©tation qui permet de rĂ©soudre les oppositions apparentes. Ainsi, pour AverroĂšs, la vraie religiositĂ© implique l'usage de la raison le philosophe est celui qui voit les vĂ©ritĂ©s sans voile, et leur connaissance est le culte qu'il rend Ă Dieu. Au siĂšcle des LumiĂšres, la raison va aussi tenter de rendre la religion plus rationnelle. En effet, Ă un moment oĂč la raison tente d'affirmer son autonomie par rapport Ă la religion, de nombreux philosophes sont amenĂ©s Ă critiquer l'absurditĂ© de certains dogmes et Ă vivement condamner l'intolĂ©rance et l'oppression dont est responsable une certaine forme de religion. C'est ainsi que Voltaire, dans le conte philosophique Candide, fait la critique de certaines formes de religion le rigorisme hollandais, l'Inquisition espagnole ou les jĂ©suites au Paraguay. Sans ĂȘtre pour autant athĂ©es, ces philosophes prĂ©conisaient le retour Ă une religion naturelle dĂ©barrassĂ©e de certains rites inutiles et de certaines croyances qu'ils jugeaient absurdes. La religion naturelle s'oppose Ă la fois aux religions instituĂ©es, c'est-Ă -dire aux institutions liĂ©es Ă une religion telles que le clergĂ© et l'Ăglise, et aux religions rĂ©vĂ©lĂ©es, c'est-Ă -dire aux vĂ©ritĂ©s auxquelles doit adhĂ©rer le croyant. La religion naturelle prĂŽne donc un rapport immĂ©diat Ă Dieu et prĂ©conise l'usage de la raison Ă deux niveaux pour dĂ©celer la prĂ©sence de Dieu dans le monde, Ă travers les lois de la nature, et pour adopter une attitude morale dans la conduite de sa vie. Il s'agit donc d'une forme de dĂ©isme, prĂŽnant l'existence d'une morale universelle celle que nous enseigne la raison. Ainsi, les enseignements de la religion naturelle sont accessibles Ă l'homme par l'usage de sa seule raison. Dans sa Lettre sur la tolĂ©rance, John Locke distingue trĂšs clairement les attributions de l'Ătat, en insistant sur le fait que ce n'est pas Ă lui de prendre en charge l'Ăąme des sujets. Dans un moment de l'histoire du Royaume-Uni marquĂ© par d'importants conflits religieux, Locke entend dans cette lettre plaider en faveur de la tolĂ©rance des diverses religions au sein de l'Ătat. Ainsi, il est essentiel pour lui de reconnaĂźtre qu'en matiĂšre de pratique religieuse comme de croyance, le choix doit ĂȘtre laissĂ© Ă chaque individu. En un sens, Locke ouvre ainsi la voie Ă la reconnaissance de la neutralitĂ© de l'Ătat en matiĂšre de religion. IIILes raisons de l'universalitĂ© de la religion ALe besoin de donner du sens Ă la mort Qu'on la considĂšre dans sa dimension individuelle la croyance, ou bien dans sa dimension collective ensemble de pratiques et de croyances propres Ă une sociĂ©tĂ© ou communautĂ© donnĂ©e, la religion apparaĂźt comme un phĂ©nomĂšne universel. Comment expliquer ce besoin universel de trouver du sens Ă l'existence par le biais de la religion ? Il est possible de dire, avec Sigmund Freud, que la religion rĂ©pond Ă un besoin psychologique de l'homme face Ă sa finitude, c'est-Ă -dire sa conscience d'ĂȘtre mortel. En effet, selon lui, la religion est une croyance qui dĂ©coule de trois dĂ©sirs fondamentaux Un besoin affectif de protection Dieu apparaĂźt alors comme une sorte de projection de la figure du pĂšre. Un besoin intellectuel de comprĂ©hension du monde et de soi-mĂȘme la religion se propose ainsi d'apporter une rĂ©ponse aux grandes questions mĂ©taphysiques que se pose l'homme Quelle est l'origine du monde ? Quel est le sens de la vie ? Enfin, un besoin moral de justice c'est ce qu'exprime l'image du Jugement dernier, tout comme l'idĂ©e d'un paradis, d'un enfer, et d'un dieu qui voit tous les actes des hommes et sonde leurs intentions. Les idĂ©es religieuses qui professent d'ĂȘtre des dogmes, ne sont pas le rĂ©sidu de l'expĂ©rience ou le rĂ©sultat final de la rĂ©flexion elles sont des illusions, la rĂ©alisation des dĂ©sirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l'humanitĂ© ; le secret de leur force est la force de ces d'une illusion, Die Zukunft einer Illusion, trad. Anne Balseinte, Jean-Gilbert Delarbre, Daniel Hartmann, Paris, Ă©d. PUF, coll. "Quadrige Grands textes", 6e Ă©d. 2004Contrairement Ă l'idĂ©e selon laquelle les dogmes religieux exprimeraient une forme de sagesse pratique, le rĂ©sultat de l'expĂ©rience ou de la rĂ©flexion, Freud affirme ici qu'il s'agit d'illusions. Plus prĂ©cisĂ©ment, ces dogmes religieux, traductions de dĂ©sirs enracinĂ©s dans la nature de l'homme, tiennent justement leur force de la puissance des dĂ©sirs dont ils sont issus. BLa crĂ©ation d'un lien social Outre l'aspect psychologique, le caractĂšre universel du fait religieux tient peut-ĂȘtre aussi Ă son rĂŽle dans la constitution d'une sociĂ©tĂ©. Comme le souligne Durkheim dans Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse, la religion est essentiellement une forme de lien social. En d'autres termes, la religion est ce qui lie les hommes entre eux Ă l'intĂ©rieur d'une sociĂ©tĂ© donnĂ©e. Il est nĂ©anmoins possible de souligner une lente disparition de cette forme du lien social, dans la mesure oĂč s'effectue un transfert de la religiositĂ© dans la sphĂšre privĂ©e/individuelle. Marcel Gauchet l'Ă©voque notamment dans Le DĂ©senchantement du monde 1985. Il y montre ainsi que les sociĂ©tĂ©s occidentales modernes sont sĂ©cularisĂ©es et sont donc en train de sortir de la religion. En effet, le phĂ©nomĂšne religieux relĂšve de plus en plus d'un choix individuel, tandis que la sociĂ©tĂ© tend Ă se structurer en dehors de toute rĂ©fĂ©rence Ă une communautĂ© religieuse. CUne rĂ©ponse Ă la duretĂ© de la vie Il est enfin possible de suggĂ©rer que la religion constitue une rĂ©ponse Ă la duretĂ© des conditions d'existence. C'est ce que veut dire Karl Marx, lorsqu'il Ă©nonce que la religion est "l'opium du peuple". En effet, la religion naĂźt dans un contexte de misĂšre matĂ©rielle, d'incapacitĂ© Ă maĂźtriser les conditions d'existence. La religion fonctionnerait ainsi comme une drogue, car en prĂ©tendant dĂ©livrer l'homme de la sensation de souffrance, en lui promettant une vie meilleure aprĂšs la mort, elle lui donne de l'espoir. Or, elle ne le dĂ©livre pas des causes rĂ©elles de sa souffrance en rĂ©alitĂ©, elle le maintient dans l'inaction et l'empĂȘche ainsi de se rĂ©volter contre une situation inacceptable. Elle sert de "bonheur illusoire du peuple" afin de consoler les hommes de la misĂšre rĂ©elle. La religion se rĂ©vĂšle ĂȘtre surtout, selon Marx, l'instrument utilisĂ© par la classe dominante pour "endormir" les prolĂ©taires en leur faisant croire Ă l'avĂšnement d'un monde meilleur, dans un au-delĂ imaginaire. La religion est la thĂ©orie universelle de ce monde, sa somme encyclopĂ©dique, sa logique sous forme populaire, son point d'honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complĂ©ment solennel, le fondement universel de sa consolation et de sa Ă la critique de la philosophie du droit de Hegel, trad. Jules Molitor, Ă©d. Allia, coll. "Petite Collection" 1998La religion prĂ©tend justifier l'existence du monde tel qu'il est en renvoyant le bonheur Ă la vie aprĂšs la mort.
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